Le débat fait rage dans l’industrie musicale : l’intelligence artificielle est-elle une menace ou une opportunité ? Tandis que de nombreux artistes crient au loup, le patron du G-Unit, 50 Cent, a choisi son camp. Et comme souvent avec Curtis Jackson, sa position est aussi tranchée qu’un beat de Dr. Dre.

Récemment, Fif a fait le buzz sur Instagram en dévoilant des versions générées par IA de ses classiques « 21 Questions » et « God Gave Me Style », mais avec un twist inattendu : une sauce Motown des années 60. Le résultat ? Des hymnes qui sonnent comme s’ils étaient sortis tout droit d’un vieux vinyle, loin des sonorités rap habituelles.

L’IA, un Pont vers un Nouveau Public

Si l’idée de l’IA dans la musique fait grincer des dents, 50 Cent, lui, y voit une stratégie de conquête. L’homme d’affaires derrière la franchise Power a partagé sa vision avec Complex [1], expliquant que ces remixes ne sont pas juste un coup de pub, mais un moyen d’élargir son audience.

« J’aime vraiment ces chansons ! Elles vont atteindre quelqu’un que j’ai manqué. Quelqu’un qui n’arrivait pas à entendre ce que j’essayais de leur dire dans l’écriture peut l’entendre maintenant que c’est dans ce format. Ils vont se dire : ‘Oh, yo ! Remets ça !' »

C’est l’argument massue de 50 : ces versions alternatives prouvent la qualité intemporelle de son écriture. En changeant l’emballage sonore, il rend ses textes accessibles à une génération ou à un public qui n’aurait jamais écouté le rap des années 2000. C’est une masterclass de marketing où la mélodie sert de traducteur universel pour son génie lyrique.

L’Esprit Entrepreneurial Face au Progrès

Interrogé sur les craintes grandissantes concernant l’IA, 50 Cent, toujours l’entrepreneur avisé, a coupé court :

« Je n’aime pas mener des combats que je ne peux pas gagner. Je ne pense pas que vous puissiez battre l’IA ; je pense que vous devez l’accompagner. »

Pour lui, le progrès ne s’arrête pas. Au lieu de résister, il faut s’adapter et trouver comment créer de nouvelles opportunités business qui fonctionnent avec l’IA. C’est une philosophie qui colle parfaitement à l’image du rappeur qui a toujours su transformer les défis en succès.

Sur Instagram, les fans ont validé l’approche. Les commentaires pleuvent, saluant la polyvalence de l’artiste. « Ceci prouve à quel point 50 est un grand parolier. Une bonne écriture fonctionne quelle que soit la mélodie, » a commenté un fan. D’autres ont même plaisanté, le surnommant affectueusement « Nat King Curt » ou « Curtis Jackson & The Units ».

Le message est clair : 50 Cent est en avance sur son temps. Il ne se contente pas de suivre la tendance, il la pilote, promettant même d’utiliser l’IA sur « toutes ses chansons inédites » pour voir ce qu’il peut en tirer. Le Boss du G-Unit vient de poser les bases d’une nouvelle ère où l’IA pourrait bien être le meilleur allié des légendes du Hip Hop.

Références : [1] Complex – 50 Cent Defends Using AI To Remix His Own Music: ‘I Really Like Those Songs!’ (URL: https://www.complex.com/music/a/mark-elibert/50-cent-defends-using-ai-to-remix-his-own-music)