Lors d’une course au bout de l’ennui, Lando Norris renoue avec la victoire lors du Grand Prix le plus mythique de l’année. Derrière lui, Charles Leclerc garda espoir jusque dans les derniers tours. Oscar Piastri monte sur la troisième marche du podium.

McLaren : une course qui s’est jouée le samedi

Pour la première fois depuis 2008, une McLaren s'impose dans les rues de la principauté.

Le pilote britannique Lando Norris à pris ce dimanche sa seconde victoire de la saison. Alors qu’il était distancé par la Ferrari de Charles Leclerc durant les essais libres, Norris va chercher le record de la piste lors de sa troisième tentative en Q3, avec un temps en 1:09:954.

Le dimanche après-midi, à l’extinction des feux, le britannique aurait pu perdre cette course. En effet, il effectue un gros blocage de roues au premier virage, mais conserve quand même la première place. Le plus dur était alors fait. Lors du premier relai, Norris arrive à créer un écart de 3.5s sur son poursuivant, avant de faire son premier arrêt et de passer en gommes dures. Une fois Leclerc arrêté, il ressort devant le monégasque avec 5s d’avance.

Norris se défait sans trop perdre de temps des retardataires et passe une seconde fois aux stands pour chausser de nouveaux durs. Cependant, dans les 30 derniers tours, Lando Norris va voir la Ferrari derrière lui grossir à chaque boucle, étant bloqué derrière Verstappen qui doit encore faire son second arrêt. Norris résistera jusqu’au drapeau à damier pour prendre la 6ème victoire de sa carrière.

A l’arrivée du Grand Prix, le pilote McLaren était plus qu’heureux de sa performance :

« On gagne Monaco, qui était un rêve que j’avais depuis petit. C’est une course que tout le monde veut remporter. Bien sur quand nous prenons la pole hier, c’est une partie du boulot qui est fait, mais ça ajoute de la pression pour le lendemain. […] Ce n’est que pendant le dernier tour que je pouvais sourire un peu et apprécier. Il y a beaucoup de choses dont vous avez besoin pour réussir un jour comme aujourd’hui, mais nous l’avons fait, alors un grand merci à l’équipe ».

Du côté d’Oscar Piastri, il n’a pas pu peser lors du dimanche, malgré une tentative d’undercut sur Leclerc au 48ème tour. En fin de course, l’australien recolle son coéquipier et la Ferrari afin de mettre une petite pression sur Leclerc et de soulager les ultimes tours de Norris.

Ferrari : enfin du bon

L'écurie italienne signe le meilleur résultat de sa saison, avec Leclerc sur le podium et Hamilton 5ème.

Ce week-end monégasque permet à la Scuderia de signer son meilleur résultat depuis le début de la saison. On pouvait même espérer une nouvelle victoire de Charles Leclerc dans les rues de sa ville, après les essais qu’il a complètement dominé. Lors de la qualification, il signe la pole provisoire mais est battu par Norris par moins d’un dixième. Lewis Hamilton lui réalise une convenable P4, avant d’être pénalisé de 3 places sur le grille pour avoir gêné Max Verstappen. Une pénalité causée par une mauvaise indication de son ingénieur Riccardo Adami.

Leclerc n’arrive pas à profiter du blocage de Norris au premier virage et reste derrière lui tout le premier relai. Hamilton quant à lui restera bloqué derrière l’Aston Martin de Fernando Alonso, avant que l’espagnol ne s’arrête au 16ème tour. Lorsque Hamilton passe en gommes dures, il ressort devant Isack Hadjar. L’autre Ferrari s’arrête au tour 22 pour ressortir entre les 2 McLaren.

Lors du deuxième relai, Leclerc ne parvient pas à faire la jonction sur Norris, Le monégasque passe une seconde fois aux stands lorsqu’il avait 6 secondes de retard Norris. Même si il a le DRS sur la McLaren pendant les 30 derniers tours, Leclerc ne trouvera pas l’ouverture et se contentera de la P2. Lewis Hamilton reste dans un no mans land total jusqu’à la fin de la course, avec une énième incompréhension avec son ingénieur italien.

Le septuple champion du monde partage un sentiment contrasté au micro de CANAL+:

« On progresse mais en arrivant ce week-end, on s’attendait à mieux. On part un peu sur un bas mais on a une course la semaine prochaine. La stratégie n’était pas claire tout le long de la course ».

Les réactions de tous les pilotes sur https://www.youtube.com/watch?v=kLPWDBrJbBI

Racing Bulls & Williams : une histoire de travail d’équipe

Racing Bulls et Williams ont privilégié le jeu d'équipe afin de garder les positions en piste et de ramener des gros points.

L’écurie de Fienza et l’écurie de Grove se sont illustrées durant la course avec des stratégies permettant à leurs pilotes de faire leurs arrêts sans perdre de position.

Isack Hadjar réalise dès le samedi une performance exceptionnelle en se hissant à la P6. Liam Lawson passe pour la première fois de la saison en Q3, pour prendre la P9.

Une fois en course, le néo-zélandais ralentit volontairement le peloton pour permettre à Hadjar de faire son premier arrêt au 14ème tour, puis son second arrêt 5 boucles plus tard. Cependant, Hadjar n’a pas un rythme exceptionnel une fois avec ses pneus hard rodés. Lawson se retrouve par ailleurs bloqué derrière le français. Il s’arrête finalement au 31ème tour. Liam Lawson profite de la stratégie des Williams pour effectuer son deuxième arrêt sans perdre de position. Au final, Racing Bulls récupère 12pts à la sortie de Monaco.

Le jeune français revient sur sa course dans un article de Motorsport.com :

« Hier, c’était la journée la plus intense et celle où j’ai dû fournir le plus gros effort dont je me souvienne. Aujourd’hui, c’était un peu plus facile parce que je me suis vraiment appuyé sur Liam. Il a parfaitement suivi la stratégie et le plan. Il m’a offert très tôt des opportunités d’arrêt au stand. C’était l’objectif, et ça a été exécuté à la perfection ».

Article utilisé https://fr.motorsport.com/f1/news/hadjar-recompense-journee-intense-sixieme-monaco/10726689/

Cette stratégie à également permis à Williams de faire entrer ses 2 voitures dans les points. Carlos Sainz est le premier à jouer le rôle de bouchon pour son coéquipier, bloquant Russell jusqu’à Hulkenberg. Alexander Albon fait ses arrêts au 32ème et 40ème tour. Williams va profiter de l’inactivité des Mercedes pour échanger les positions. Albon prend le relai de Sainz et celui-ci va faire ses arrêts au 48ème et 53ème tour.

La règle des deux arrêts, vraiment utile ?

L’année dernière, le Grand Prix de Monaco nous avait offert très peu (voir aucun) spectacle en piste à cause du drapeau rouge. Pour éviter à nouveau ce scénario, une nouvelle règle a été introduite cette année : l’obligation de passer 2 fois aux stands et de chausser 3 trains de pneus. Résultat…

Un Grand Prix similaire à l’édition 2024, avec seulement 2 dépassement en piste sur les 78 tours, et des pilotes qui roulaient quasiment 3 secondes en dessous du rythme. La stratégie de ralentir le peloton pour aider son coéquipier à s’arrêter son perdre des positions est compréhensible, mais va fondamentalement à l’opposé de ce qu’est la course automobile, qui plus est la F1. Une stratégie qui a tant énervé George Russell qu’il a sciemment court-circuité la chicane à la sortie du tunnel.

Quel serait la solution à ce manque de spectacle ? Si la FIA et la FOM ne veulent pas changer le tracer de Monaco, peut être la seule solution serait d’avoir des voitures bien plus petites qui permettraient de se doubler. Espérons que les voitures de la nouvelle réglementation 2026 vont apporter plus de spectacle en piste.

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