Sur le circuit de Catalunya, McLaren continue sur sa lancée et signe le quatrième doublé de la saison, Oscar Piastri menant Lando Norris. Derrière, Charles Leclerc monte sur le deuxième podium de la saison pour Ferrari. Toutefois, le résultat final fut éclipsé par le champion du monde en titre…
McLaren : toujours imperturbable

Ce Grand Prix était un signe d’espoir pour beaucoup au vu de la nouvelle réglementation sur la flexibilité des ailerons avants, points forts de la MCL39. Malgré ça, les deux McLaren ont trusté le haut de tableau du début à la fin, avant qu’Oscar Piastri prenne la pole position le samedi, deux dixièmes juste devant son coéquipier.
Lors du départ, l’australien conserve la première à l’entame du premier virage. A l’opposé, Norris a été mis en difficulté par Verstappen et Russell. Il bouclera le premier tour à la troisième place mais aura résisté à l’assaut de la Mercedes. Le britannique va remonter tour à tour sur la Red Bull, avant de la dépasser dans la 13ème boucle. Il créé une bonne quinzaine de secondes entre lui et Verstappen avant son arrêt au 21ème tour. Piastri prend la même décision le tour suivant, chaussant lui aussi des pneumatiques mediums. La Red Bull n°1 étant sur une stratégie décalée, les pilotes McLaren sont virtuellement en tête de course.
Lors de ce second relai, Piastri reste distancé par le quadruple champion du monde, à environ 4 ou 5 secondes. Une fois de nouveau en tête, les monoplaces papayes la conservent sans être inquiétées, avant de couvrir l’arrêt de Verstappen du 47ème tour. Les deux pilotes vont profiter de l’abandon d’Antonelli pour repasser des pneus tendres usés jusqu’au drapeau à damier.
Oscar Piastri était satisfait à la fin de son week-end Barcelonais, affirmant qu’il avait même encore un peu de rythme sous le pied :
« Un bon départ et un bon premier relai m’ont permis de bien organiser le reste de la course. Se défaire du trafic était assez compliqué et le dirty air dès qu’on est 3 ou 4 secondes derrière fait un grosse différence. J’ai eu l’impression que ça allait être difficile de s’en sortir à un moment donné. Mais quand j’ai du pousser et mettre du rythme je pouvais faire du bon travail ».
Les réactions de tous les pilotes https://www.youtube.com/watch?v=b0Bi-GzADqc
Ferrari : vrai deuxième force ?

Loin des prises de bec entre Mercedes et Red Bull, la Scuderia semble être la seconde force du plateau à la sortie de Barcelone. Le samedi a en revanche montré les lacunes persistantes de cette SF-25 en qualif, avec Lewis Hamilton 5 dixièmes derrière la pole et Charles Leclerc qui n’a fait qu’une seule tentative en Q3.
Hamilton arrive à passer son ancien coéquipier au départ pour la P4. Leclerc passera également Russell dans le premier tour. Prématurément dans la course, le pit wall Ferrari va demander à ses pilotes d’inverser les positions. Le monégasque va donc creuser tour après tour un écart sur son coéquipier avant que ce dernier ne s’arrête au 16ème tour passer des gommes médiums. Leclerc va prendre la même décision le tour suivant. Une fois les Mercedes passées aux stands, Leclerc et Hamilton récupèrent leurs positions initiales. Lors de ce second relai, le septuple champion du monde tourne entre 3 et 6 dixièmes plus lentement que son coéquipier. Devant se frotter à Verstappen sur sa stratégie décalé, Leclerc ne défendra pas excessivement sa position. Il passe à nouveau aux stands au 40ème tour. Lewis Hamilton lui s’arrête au 46ème tour avant de ressortir P7.
Lorsque la safety car entre en piste, les pilotes de la Scuderia rentrent comme quasiment tout le monde une ultime fois aux stands pour passer des pneus tendres. Et c’est à ce moment-là que Leclerc s’assure le podium : puisqu’il n’a fait qu’une tentative en Q3 la veille, il était l’un des rares à avoir un autre train de pneus tendres neuf. À la relance, il passera sans difficultés Verstappen pour prendre son deuxième podium consécutif. Lewis Hamilton subira l’inverse. Le britannique n’avait que des pneus tendres usés et sera menacer, puis dépasser par la Sauber de Nico Hulkenberg dans les derniers tours avant de terminer 7ème.
Verstappen VS Russell : le clash de trop ?

Les deux pilotes sont dans deux contextes bien différent. D’un côté, Verstappen se bat toute la course pour le podium, voir même la victoire avec un petit coup de pouce du destin. De l’autre, Russell reste bloqué derrière les Ferrari une bonne partie de la course. Le jeune britannique passe enfin son compatriote au 47 tour, lors qu’Hamilton passe aux stands. Mais la fin de course va les rapprocher.
Lors de la safety car, tous les pilotes repassent aux stands, principalement pour remettre des gommes tendres usées. Les stratégistes de Red Bull préférent mettre à Verstappen du monde des gommes dures, mais neuves, pensant que c’était le bon choix. Le néerlandais faisait déjà entre son mécontentement à la radio, se demandant pourquoi ce choix. Il va donc avoir beaucoup plus de mal à chauffer ses pneus par rapport aux autres pilotes.
A la relance, dans le dernier virage, Verstappen glisse sur le vibreur avant de rattraper sa machine. Cette erreur permet à Leclerc de recoller son adversaire pour le dépasser. Il y aura d’ailleurs un très léger contact entre lui et Verstappen, ce qui va échauffer le champion du monde. Puis, au premier virage, Russell va tenter sur le néerlandais une manœuvre un peu « Verstappenesque », forçant la Red Bull hors de la piste. Deux actions qui vont encore le faire monter dans les tours. Pour éviter la potentiel pénalité, Gianpiero Lambiase demande à son pilote de rendre la position.
Verstappen est catégorique, il était devant la Mercedes. Pourtant, il semble rendre la position au virage 5 avant de revenir sur la trajectoire et d’infliger un coup de roue à Russell. Finalement, Verstappen rendra bel et bien la place à Russell, avant d’être sanctionner de 10 secondes de pénalités, ce qui va le faire reculer à la P10. Une pénalité fort évitable car les commissaires ont publié un document indiquant qu’il n’allait pas ouvrir d’enquête.
Max Verstappen s’excusera finalement dans un post Instagram après la course disant :
« Notre choix pneumatique en fin de course et certaines manœuvres à la relance ont alimenté ma frustration, menant à une action incorrecte et qui n’aurait jamais du arriver ».
Hulkenberg & Alonso : les héros de Barcelone

Les pilotes les plus expérimentés ont briller dans la chaleur Catalane. Premièrement, Fernando Alonso, qui décroche enfin ses premiers points de la saison. L’espagnol avait réaliser une belle qualification le samedi, plaçant son Aston Martin à la dixième place. Dans les premiers tours, il se retrouve à batailler avec Isack Hadjar et Nico Hulkenberg pour la P9. Une fois son premier arrêt effectué, il remonte brillamment le peloton. Ce qu’il doit réitérer après son second arrêt au 42ème tour. Il passe part l’extérieur du virage 3 Bearman pour la P12. A la fin de la safety car, à la 13ème position, le double champion du monde va tout donner dans ces derniers tours pour passer Bortoleto au virage 5, puis Lawson dans l’avant dernier tour. Une superbe P10 transformé en P9 après la pénalité de Verstappen.
Nico Hulkenberg a lui aussi réalisé une course splendide. Parti 15ème, il gagne 5 positions dès le premier tour. Il est l’un des premiers pilotes à s’arrêter pour passer en mediums, dès le 9ème tour. Il va faire durer son premier relai,ce qui va lui permettre de remonter jusqu’à la P9. Après son second arrêt, son équipe lui permet de changer de position avec Bortoleto. Puisqu’il n’a participé ni à la Q2, ni à la Q3, le pilote allemand disposait de pneus tendres neuf, ce qui l’a grandement aidé à la relance. Cela lui permet dans les 5 derniers tours d’aller chercher Isack Hadjar et même de dépasser la Ferrari de Lewis Hamilton pour s’offrir la P5.
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