Après un « contrôle de routine » qui a « mal tourné », plus connu sous le nom de bavure policière, un jeune homme de 22 ans répondant au nom d’Aboubakar Fofana a été abattu par un policier. Ce dernier a été placé en garde à vue ce jeudi. 

Il s’appelait Aboubakar Fofana et il avait 22 ans. Ce mardi 3 juillet, il a trouvé la mort dans le quartier de Breil à Nantes après une nouvelle bavure policière. Les faits se sont déroulés dans la soirée aux alentours de 20 h 30. Des policiers procèdent au contrôle d’une voiture dont le conducteur ne portait pas de ceinture de sécurité et ne disposait pas de papiers d’identité, explique une source du ministère de l’intérieur au journal Le Monde. Le véhicule étant mis sous surveillance par la police judiciaire de Nantes dans le cadre d’un trafic de stupéfiants, les forces de l’ordre sont alertés : « Le conducteur tente de prendre la fuite en reculant sur un fonctionnaire de police », « légèrement blessé à la jambe ». Un de ses collègues « ouvre alors le feu, le conducteur est touché, est transporté à l’hôpital de Nantes où il décède », indique la source.

Une version vivement contestée par un témoin présent sur place. « Il a essayé de faire une marche arrière, la voiture s’est explosée contre le mur. Il était déjà immobile, il ne pouvait rien faire d’autre. Le policier est arrivé, il lui a tiré dessus à bout portant, il lui a mis une balle sur le cou, directement (...) Il n’y avait aucun CRS de blessé. » Touché à la carotide, le jeune homme originaire de Garges-lès-Gonesse serait décédé à son arrivée à l’hôpital vers 23 h 30.

Des cités en feu, le policier placé en garde en vue

Suite à son décès, des habitants des quartiers Breil, Malakoff et Dervallières ont mis le feu dans les rues de la ville de Nantes. Huit bâtiments ont été visés par des incendies, dont un centre commercial, et de nombreux véhicules ont été brûlé. Ce jeudi, le policier ayant tué Aboubakar a été placé en garde à vue pour « chef de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner » indique annonce le procureur de Nantes. Il sera interrogé dans le cadre de l’enquête, ce n’est qu’après cela que le procureur donnera sa décision sur les suites de cette affaire. Le policier paiera t-il les conséquences de son acte ?