Dans un long entretien accordé à Clique, Médine parle de lui, de son album mais également d’un sujet délicat. Netflix lui aurait selon lui volé le concept des « Enfants du Destin ».
Devenu un thème récurrent dans chacun des projets de Médine, les morceaux “Enfants du destin” ont une notion géopolitique et cherche à conscientiser ses fans. Que ce soit pour les plus anciens ou le plus récent, Ataï, ils abordent souvent la vie d’enfants issus d’un peuple en guerre, de la colonisation, ou d’une épuration ethnique. En 2017, le morceaux « Nour », extrait de l’album Prose Elite, avait été un des éléments déclencheurs de la prise de conscience concernant les malheurs du peuple Rohingya.
Il semblerait que cela ait donné des idées car Netflix en a fait une série originale réalisée par Vanessa Roth. Intitulé Daughters of Destiny, la série raconte la vie de filles Indiennes issues de familles de la caste des Dalits, une des communautés les plus pauvres du monde. Netflix France a traduit le nom de l’oeuvre par Enfants du Destin, comme les morceaux de Médine. Interrogé à ce sujet, le rappeur originaire du Havre, remonté, crie au vol. “Netflix m’a volé un concept, ils m’ont volé le concept des “Enfants du Destin”. C’est une espèce de classique dans mes albums. C’est une série de morceaux historico-géopolitiques où je raconte l’histoire d’un enfant au cœur d’un conflit qui se termine souvent dramatiquement. Pour le coup je me réveille et je vois “Enfants du destin by Netflix”. Ça m’a piqué au vif, c’est moi qui dois faire cette série, ce documentaire… J’ai même pas regardé tellement j’étais vexé”.
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