Après de multiples annonces et une attente interminable, Drake a enfin sorti CERTIFIED LOVER BOY le 3 septembre dernier.
CERTIFIED LOVER BOY : Des chiffres qui ne mentent pas
Après une attente interminable et un teasing sans fin, je dois admettre que j’ai été très heureuse, voire soulagée quand l’album est enfin sorti. En revanche, ce soulagement a été de courte durée, puisqu’à ma grande surprise, je n’ai pas spécialement aimé l’album.
Mais ne parlons pas tout de suite de mes états d’âmes, car CERTIFIED LOVER BOY est avant tout un succès commercial. En effet, les chiffres ne mentent pas ; soit 604 000 ventes en une semaine, loin devant le DONDA de Kanye West (309 000 ventes), mais moins bien que ses deux précédents albums : 852 000 ventes pour VIEWS et 732 000 pour SCORPION. Alors certes, d’un point de vue commercial, l’album a eu un excellent démarrage mais qu’en est-il artistiquement parlant?
Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités
Effectivement, je me permets de reprendre la citation de l’oncle Ben (vous avez la référence), car c’est on ne peut plus vrai. Drake est considéré par certains comme l’un des GOAT du rap game, et de ce fait, on en attendra toujours plus de lui notamment d’un point de vue artistique. Or, dès la première écoute de l’album, l’expression « déjà-vu » résonne dans ma tête, d’une part, parce qu’il se repose sur sa formule habituelle voire redondante. Et d’autre part, ses titres (21 morceaux) sont trop nombreux, or nous savons, vous et moi que quantité, n’est pas synonyme de qualité.
Pour autant, quelques pépites et featurings ambitieux se démarquent des titres un peu plus creux. Je pense notamment à « Love All » en featuring avec Jay-Z (ce dernier brille avec son couplet), qui traite de loyauté et de trahisons. Je pense également à « Foutains » feat.TEMS, « Yebba’s Heartbreak » et enfin mon coup de coeur personnelle « Race My Mind ».
L’apogée de sa zone de confort
En fin de compte, avec CERTIFIED LOVER BOY, Drake offre ce qu’il fait de mieux, sans sortir de sa zone de confort, car d’un point de vue marketing, c’est la recette gagnante. Mais à terme cette formule pourrait-elle s’essouffler? Probablement, car traiter des mêmes sujets (ego trip, femmes, amour, argent, trahison), de la même façon, à ce stade de sa carrière et de sa vie, manque d’authenticité et pourrait lasser une partie de son public.
Cependant, son influence et sa fan base sont solides, comme en témoignent ses chiffres de ventes. De plus, j’ajouterais que les retards et l’attente infinie, ont encore plus suscités l’excitation et l’engouement du public autour de l’album, attendu depuis juin 2019.
En conclusion, la fan que je suis dirais que Drake pourrait atteindre son apogée artistique en sortant de ses schémas habituels, pour nous offrir des projets musicaux transcendants, en prenant des risques qu’il peut se permettre, afin d’évoluer et devenir un Certified Grown MAN.
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