Dans Museum of a Revolution, le photographe sud-africain s’est questionné sur l’identité urbaine des capitales africaines. À découvrir jusqu’au 2 juin 2019 à la Fondation Henri Cartier-Bresson.
Grand gagnant du prix HCB en 2017, Guy Tillim invite à la découverte de ces villes transformées par la colonisation et le capitalisme. Pendant 8 ans, le photographe a arpenté les rues de Johannesburg en passant par Dakar, Nairobi, Accra ou encore Addis Abeba, pour capturer l’énergie qui en émane. Ces mégalopoles en pleine mutation sont les parfaits témoins des changements politiques, économiques subis.
Le contraste entre la modernité apportée par le capitalisme et le folklore est assez saisissant. Les boubous en wax côtoient des costumes trois pièces défilants sur des avenues aux pavés flambants neufs. Un hôtel de grand standing entouré d’une pelouse dont aucun brin d’herbe ne dépasse fait face à une avenue jonchée de déchets. Les photos dépeignent une Afrique à deux vitesses qui tente tant bien que mal de trouver son équilibre entre authenticité et modernité.
Né en 1962 à Johannesburg, Guy Tillim a grandit en Afrique du Sud pendant l’Apartheid. Il a travaillé pour de grandes agences et a été aussi bien exposé au Centre Georges Pompidou qu’à Harvard. La série tire son nom du musée Museum of a Revolution situé à Maputo au Mozambique, autrefois colonisé par le Portugal.
Guy Tillim – Museum of the Revolution, jusqu’au 2 juin 2019 à la Fondation Henri Cartier-Bresson – 79, rue des Archives, Paris.