Il s’en passe des choses en ces vacances estivales. Si le mercato football est agité par les folies du Real, la NBA aussi connaît des incroyables retournements de situation. Etat des lieux des transferts en cette fin de juillet.
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L’élément déclencheur : LeBron James de retour à Cleveland
Alors que le Heat pliait sous la pression phénoménale du collectif des Spurs en mai, James porte un coup fatal à la franchise en s’annonçant « agent libre » pour tester le marché. Courtisé par toutes les grosses écuries, King James n’a plus que l’embarras du choix. Nowitski lui offre son cœur, et les Lakers rêvent d’un trio terrifiant : James / Bryant / Anthony. Sauf que celui qui a passé près de 7 ans aux Cavaliers ne rêve que d’une chose : retourner en sa terre natale. Celle qui l’a vu grandir. Il rencontre Dan Gilbert, qui propose au triple-MVP de lui offrir la franchise sur un plateau d’argent. LeBron, conquis, accepte. S’en suit une longue lettre de remerciement aux fans du Heat. La rentrée s’annonce magique du côté de l’Ohio.
Free Agents : Home, Sweet Home
Avec le départ de James, beaucoup pensaient que le King avait ouvert la porte du grand chamboulement. Il n’en fut rien au final, ou très peu. Carmelo Anthony, annoncé avec insistance du côté des Bulls ou des Rockets, décide finalement de conserver le bleu des Knicks. Spike Lee approuve. Symbole de la déchéance des Lakers, Pau Gasol rejoint Chicago. On souhaite bien du courage aux futurs adversaires des Bulls pour se défaire d’une des défenses les plus âpres du championnat, notamment grâce à Joakim Noah.
Du côté des dinosaures, peu de mouvement en vue. Amar’e Stoudemire traînera encore son spleen à New York. En Floride, Tim Duncan et Dirk Nowitzki prolongent leur fidélité, respectivement aux Spurs et aux Mavericks. L’Allemand a même accepté de baisser drastiquement son salaire pour aider son équipe. Un acte de gentleman qui ne s’applique pas vraiment à Chris Bosh, qui a réclamé 118 millions de dollars sur 5 ans pour rester en Floride. « Greed is good », comme disait Gordon Gekko.
Petits changements, grosses conséquences
C’est parfois avec amertume que l’on constate que certains grands joueurs tentent de nouvelles expériences sans réelle considération médiatique. Souvent, ces transferts de l’ombre sont liés à des spéculations, des prises de risques, qu’elles soient économiques ou sportives. De beaux noms ont ainsi dû faire leurs valises. Vince Carter quitte Dallas pour Memphis, Paul Pierce rejoint la capitale du pays. Il croisera en chemin Trevor Ariza, en route vers Houston.
Indiana se débarasse de son trublion Lance Stepherson, en exil à Charlotte. Un choix pas si dénué de sens que cela pour des Pacers qui doivent s’appuyer sur leur force collective. Déjà fourni en défense, Chicago lâche Carlos « Pépère » Boozer, 32 ans, au profit de Lakers grands perdants de l’été. Enfin, Atlanta, pas ridicules du tout en Playoffs, semblent pourtant vouloir combler quelques lacunes défensives puisque les Hawks enregistrent le Suisse Thabo Sefolosha en provenance d’OKC.
Du côté des Frenchies
Après deux années d’adaptation à Denver, Evan Fournier se dirige du côté d’Orlando. Le jeune ailier à 8 points de moyenne la saison dernière y pourra, on l’espère, amener dans ses bagages son adresse à longue distance. Nando De Colo, souvent brillant en équipe de France, quitte lui les US pour aller braver le froid de Moscou au CSKA. Kévin Séraphin, malgré une saison compliquée aux Wizards, prolonge. Idem pour Boris Diaw, qui signe de nouveau avec les Spurs pour notre plus grand bonheur, tant il s’est fondu dans cette équipe, allant parfois jusqu’à faire réclamer aux experts le titre de MVP des finals.
Rumeurs de couloir et autres indiscrétions
« I’ll be there for you » : le refrain entêtant s’adapte parfaitement aux Friends que sont devenus LeBron James et Ray Allen. A bientôt 40 ans, le recordman de 3 points en carrière a été annoncé partout où King James aurait pu poser ses valises. Les dernières rumeurs l’envoient donc à Cleveland, où il pourrait presque faire office d’entraîneur avant l’heure. Old Ray n’est pas le seul à être attiré par les promesses de LeBron : Kevin Love, longtemps réticent, a finalement répondu aux sirènes des Cavs. Problème : son arrivée induirait le départ d’Andrew Wiggins, prochaine sensation de la draft de cette année. Au moins d’août de clarifier ces incertitudes.
Robin Souriau
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