Avec la sortie de Kira cette année, Lhiroyd continue son avancée dans le paysage musical français et propose des morceaux de qualité pour transmettre l’ensemble de ses influences. Au programme : des sonorités afro inspirées de ses origines du Rwanda, du Burundi et du Gabon, mais aussi du rap et du R&B qu’il affectionne particulièrement. Rencontre avec Lhiroyd pour un beau moment de partage !
Salut Lhiroyd, peux-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas ?
Lhiroyd, artiste d’Orléans, chanteur, rappeur.
Tu viens tout juste de sortir ton EP Kira, comment tu te sens ?
Super bien parce que je l’ai sorti dans les meilleures conditions qui soient et les gens ont plutôt bien accueilli le projet, le mood, le message et l’univers global du projet. Ils ont bien compris le truc et c’est ça l’essentiel. Je suis super content.
Tu étais dans quel mood quand tu as créé l’EP ?
J’étais dans plein de moods. Ça a été fait sur un an et il y a eu plein de passages, plein d’épreuves et d’expériences vécues. Du coup je suis passé par plusieurs moods pour faire ce projet-là.
Quelles ont été tes inspirations pendant la période du confinement où tu as été très productif ?
Je m’inspirais de ce que je vivais pendant le confinement : les séries, je faisais du jardinage (la vérité, je faisais vraiment du jardinage !). L’ennui aussi ça inspire, la musique que t’écoutes, les nouvelles, l’état d’esprit dans lequel tu es, il y a plein de choses qui m’ont servi d’inspiration et c’est ce qui a participé à l’écriture de l’EP.
Ton clip “Espace” rappelle les visuels du clip « So Sick » de Ne Yo, est-ce que c’est un clin d’œil ?
Franchement c’était un clin d’œil sans vouloir le faire. C’est un clip que j’ai regardé tellement de fois que je ne pourrais même pas te dire combien de fois je l’ai regardé. Donc c’est vraiment un clin d’œil mais pas intentionnel.
Quelle place a le R&B dans tes inspirations ?
Oui j’écoute beaucoup de R&B et j’en écoute même plus que du rap. Mon TOP 3 de style de musique que j’écoute c’est afro, R&B, rap. C’est un genre que j’écoute beaucoup !
Quel est ton morceau préféré sur le projet ?
J’en ai plein. Je les aime pour la particularité qu’ils ont. Je ne pourrais pas dire que j’ai un morceau préféré mais chaque morceau je l’aime pour ce qu’il est et ce qu’il renvoie.
Est-ce que t’es à un moment de ta carrière où tu te sens comme une rock star (cf le morceau “Rockstar”) ?
Pas pour le moment mais ça commence à arriver. Mais il y a des moments où je me rapproche du délire rock star quand je suis sur scène en vrai. Quand t’es sur scène, t’as l’impression que tu peux faire ce que tu veux, les gens sont accrochés à ce que tu vas dire, ils kiffent l’énergie que tu leur envoies, ils la prennent. Et en vrai c’est ça que les rock stars font quand ils sont sur scène. Ils envoient une énergie et le public leur renvoie la même énergie x 100. C’est ça qui me fait ressentir le fait que je suis une rock star.
Tu peux nous parler de la pochette de l’EP et des références qui y apparaissent ?
C’est une pochette que je kiffe ! J’ai voulu faire un mix entre le fait que je sois ici en France et mes origines : le Rwanda, le Burundi, le Gabon. Sur la pochette on voit un salon de coiffure du bled avec les têtes de modèles dessinées à la main, ça c’est un classique. Il y a la nature, les cordes comme au bled où on installe le linge partout sur la route où carrément tu te demandes elles sont à qui les sapes ? J’ai vraiment voulu installer ce mood-là concernant mes origines et aussi faire un pont avec ce que je suis maintenant.
Les chiens c’est la représentation plus méchante et sombre de moi et le fait aussi que j’adore les chiens. Je voulais que ça fasse une balance. Les fleurs qui entourent le cadre, c’est le côté doux du R&B, les émotions. Et les chiens représentent les émotions plus dures, sombres et agressives. C’est vraiment cet ensemble que je voulais représenter sur l’artwork de l’EP.
J’aurais aimé le faire en réel en photographie mais les conditions ne le permettaient pas donc on a préféré faire une illustration et l’équipe Got It a vraiment fait ça bien et c’est une bonne représentation de ce que j’avais dans la tête.
Quel regard as-tu sur ton évolution en tant qu’artiste ?
Je trouve que l’évolution est ascendante et c’est pas une chute libre donc c’est bien. J’ai acquis pas mal de choses et d’astuces avec les gens que j’ai côtoyés. Ça m’a permis de devenir l’artiste que je suis aujourd’hui et j’aimerais continuer à évoluer.
Quelles ont été tes influences quand tu étais plus jeune ?
Quand j’étais plus petit, j’écoutais beaucoup ce qui passait à la télé et ce que mes parents écoutaient. Et après quand je suis passé à l’âge ado, j’écoutais beaucoup de rap et du R&B. La Fouine, Kery James etc.
Quel est ton regard sur l’afro hiphop dans le paysage musical français aujourd’hui ?
Je trouve que c’est encore faiblement connu. C’est une musique incroyable parce que c’est un mélange de plein de styles et de cultures. C’est le jazz, les sonorités africaines de base, le hiphop… Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de représentants de cette musique-là en France. C’est dommage car c’est une musique qui est vraiment à découvrir.
À l’écoute de ton EP, que voudrais-tu que les gens ressentent ?
Vu que l’EP c’est vraiment plein de petites histoires et plein de moods, quand une personne l’écoute, elle me dit par exemple qu’elle a kiffé un morceau spécifique comme “Oblivion” parce que son délire c’est le rap énervé, introspectif. J’aimerais juste que la personne trouve son bonheur dans le projet et qu’elle comprenne et s’identifie. Je veux qu’elle soit satisfaite et qu’elle écoute et ré-écoute.
C’est un EP qui représente vraiment ce que je suis : le côté rap, le côté afro qui est vraiment global et le côté R&B chanté. Pour faire un projet qui me ressemble, il fallait tout ça. Si je fais un projet où il manque un style, je vais le trouver incomplet et je ne serai pas satisfait.
Quels sont tes plans pour la suite ? Avec qui aimerais-tu bosser artistiquement ?
J’aimerais bosser avec Hamza, il est super chaud. Christine and the Queens j’aime bien aussi. Il y a tellement de personnes avec qui j’aimerais bosser même à l’international. Ce serait ouf. L’énergie doit être incroyable et le fait de mélanger nos différents univers, j’ai envie de voir ce que ça peut donner.
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