Nakry est un jeune artiste né à Creil dans le nord mais qui a vécu la major partie de sa vie à Nice, dans le sud. Un contraste qui se fera ressentir dans sa musique. Il obtient un single d’or avec son titre Lewé qui fera du bruit dans toute la France. Nous l’avons rencontré à l’occasion de la sortie de sa première mixtape Dans tes oreilles le 28 Mai.
Salut Nakry, tu pourrais te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas ?
Alors moi c’est Nakry rappeur du 06 à Nice qui a fait son petit bruit avec la chanson Lewé et qui compte continuer encore pendant pas mal de temps dans le rap. Je suis né à Creil dans le 60 mais après j’ai surtout grandi dans le sud à Nice.
Ta première mixtape dans tes oreilles sort le 28 Mai, tu peux nous en parler ?
C’est mon premier vrai projet officiel. La volonté, le défi déjà c’est de me présenter tu vois d’avoir une espèce de carte d’identité au public tu vois surtout de varier les styles parce pour ne pas être mis dans une case. Dans le projet il y a de l’old School, des sons conscients de la trap, des sons ambiançant mélancoliques, des sons Love… La particularité c’est que tout a été fait à la maison chez moi enregistré, mixé chez moi, et c’était ça aussi le défi.
Quel a été ton processus créatif pour ce projet ?
Bah écoute moi je fais tout chez moi depuis le départ. J’essaie de vraiment rester dans mes habitudes. C’est dans ce petit cocon que j’arrive en fait à créer tu vois, j’ai pas besoin de trucs de fou. Tu vois je reçois des prods ou je me balade sur Youtube. Je trouve la bonne, je commence avec la topline. J’imagine la structure du morceau et ensuite j’y insère le texte.
Ton succès a changé ton rapport avec la police ?
C’est vrai que j’ai aperçu une différence. Ils sont curieux quand ils découvrent que quelqu’un fait de la musique. Ils veulent écouter, ils posent beaucoup de questions sur ce monde-là. Au final, ils font limite une interview. J’en profite souvent pour faire ma petite promo. Pour le clip Les Keufs, la police est vraiment intervenue en pensant qu’on avait des grosses quantités de drogue. Après, ils se sont aperçus que c’était pour un tournage. Ils rigolent avec nous, ils sont plus gentils.
C’est allé très vite pour toi dans la musique, comment tu as vécu ce changement de vie ?
La transition a été choquante parce que je sortais de l’école. Le clip Lewé est paru alors que j’étais en terminal au lycée. C’est allé très vite, mais j’essaie de garder mes proches à mes côtés. Ceux qui veulent s’approcher pour gratter je ne les calcule pas.
C’était quoi tes influences ?
J’ai grandi avec de la variété française et du rock. J’ai découvert le rap à l’âge de 13 ans. Au niveau du rap, c’est vraiment Jul qui m’a inspiré. Le coté sudiste, mélancolique et je me ressentais dans les paroles.
C’était comment la première fois que tu as fait du rap ?
Ma première séance de studio d’enregistrement j’avais 16 ans. J’avais écrit mon texte et tout ça je vais au studio et le son n’était pas bon. Ma voix ressortait mal. Je me suis donc posé des questions, j’ai commencé à apprendre et faire ma musique seul. C’était mieux qu’avec un ingénieur du son.
Comment tu penses durer dans le rap ?
Je vais essayer de me démarquer, mais surtout de rester moi-même avec mon public. « La musique c’est 50-50, la tête et le cœur ». Essayer de s’adapter, plaire aux auditeurs tout en restant fidèle à soi-même au final. Ce qui est certain c’est que je vais toujours faire de la musique peu importe si ça marche ou non.
Est-ce que tu as un morceau préféré dans le projet ?
C’est Drôle de vie, l’outro de la mixtape. Déjà c’est le dernier morceau que j’ai enregistré. Ce qui est marquant c’est l’air de la fin d’un projet, la sensation que c’est le dernier morceau de la mixtape. Une mélancolie se fait ressentir.
C’est quoi ta collaboration de rêve ?
Claude François. Je l’inviterais sur de la funk qui parlerait à toutes les générations. Petit café au studio, on se parlerait de nos carrières respectives. Ce serait un featuring incroyable en y pensant.
Youcef B.
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