Très attendu par le monde du rap français, l’album de Lacrim Corleone vient de sortir, lundi ! Directement numéro des ventes sur Itunes, la promotion importante du premier album sous major du rappeur parisien était-elle justifiée ? HypeSoul dévoile sa critique ! 

L’attente était grande pour Lacrim ! Véritable révélation, notamment grâce à son buzz lors de sa peine de prison, le pote de Mister You n’a pas lésiné sur les moyens pour faire de ce premier album chez Def Jam, une véritable réussite.

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En entrant dans le vif du sujet, l’impression première sur le premier son, « Corleone », c’est que l’album sera coupé en deux, entre sons bien racés et morceaux racés à l’autotune ! Même si le puissant « Mon Glock te mettra à genoux » a tout d’un classique 2014, l’album ira de déceptions en déceptions : Lacrim s’offre sur « OZ » la balade habituelle des morceaux sous major, avec un refrain épuré à la voix R&B, et une prod bien douce pour les premiers fans du rappeur, même cas pour « Tout le monde veut des lovés », un peu ressemblant au tube « Bella » de Maître Gims, c’est à dire très formaté !

Le très endurci Lacrim se métamorphose en sentimental dans le morceau « Le Loup d’La Street », un son performant, qui rappelle les featurings toujours intéressants des rappeurs avec la chanteuse Amel Bent. Dans son expérience de la rue, le morceau « La Rue » avait tout pour être le morceau racé, mais finalement, comme « OZ », c’est encore le rythme R&B qui prend place aux côtés de Lacrim !

Rares sont les bons points !

Contrairement à son pote, Mister You, tout n’est pas à jeter dans cet album, déjà décrié par les fans de la première heure. Effectivement, les featurings apportent les très bons points, notamment le morceau made in USA, « On fait ça » aux côtés de Lil Durk, qui a tout de l’un des meilleurs sons de Corleone, malgré du vocoder toujours aussi récalcitrant !

L’autre featuring US, avec French Montana, « A.W.A », très attendu en France apporte ce que l’album promettait : du flow, du rythme et malgré une prod’ minimaliste, Lacrim réussit un bon coup de maître. Dans un autre registre plus posé, c’est « Pocket Coffee » qui fait pensé à la voix du rappeur Rim-K, avec une production très très glauque !

Englué entre faire du commercial et garder ses racines « hardcore », Lacrim ne satisfait aucune des deux branches. Malgré quelques gros sons, son obstination pour le vocoder a presque gâché tous les morceaux. Pour un album attendu, on a vu pire mais on a vu surtout mieux !