Coco Mupala est une artiste franco-congolaise du registre afro pop. Nous l’avons rencontré afin de revenir sur son actualité, et dresser le portrait d’une artiste aussi talentueuse que polyvalente.
Journaliste : Coco Mupala, comment ça va ?
Coco Mupala : Ca va très bien merci, et toi ?
Ça va super. Est-ce que tu pourrais te présenter pour les personnes qui ne te connaitraient pas ?
Moi c’est Coco Mupala, je suis chanteuse sur le registre afro-pop et originaire de la région Ile de France. Je viens de sortir le titre One Love qui est disponible sur toutes les plateformes, et le clip est disponible sur Youtube. J’ai participé au projet pour l’union africaine UMOJA, avec Alan Floyd, le D.A de Beyoncé.
Quelle a été ta réaction lorsque le directeur artistique de Beyoncé t’a sollicité ?
Très surprise, et contente de participer à ce genre de projets pour représenter l’Afrique.
Tu es liée intiment à l’Afrique, au-delà d’une simple origine ?
Oui, je suis originaire du Congo par mes deux parents. Je trouve ça important de mettre en avant sa double culture. Je suis congolaise et française. Dans mes titres, c’est ce que j’essaie de faire. Je chante en lingala et en français. Si chacun peut apporter sa pierre à l’édifice pour l’Afrique, faisons le avec les moyens qu’on a.
Il y a des artistes congolais que tu as pu écouter dans ta jeunesse ?
Oui, j’ai grandi dans le milieu de la musique. Mes tantes chantent, ma mère chante. J’ai vraiment grandi dans le milieu gospel. Au niveau de la Rumba, à l’époque mes parents écoutaient beaucoup ce qui était Papa Wemba. Mon père travaillait avec Papa Wemba. Ça nous a vraiment marqué. Jusqu’à aujourd’hui on retrouve beaucoup de Rumba dans la musique congolaise.
Quelle place prend le visuel dans ta musique ?
Je trouve que c’est super important de travailler avec des personnes qui nous comprennent et qui vont travailler sur ton image en gardant ta personnalité. C’est vrai qu’à partir du clip Africa j’ai rencontré et je travaille encore avec un styliste qui s’appelle Didier Alphe et qui est aussi créateur. Il participe à ce travail sur l’image et c’est vrai que ça change tout. Le stylisme est très important pour la carrière d’une personne.
Quels retours as-tu pu avoir de ton EP Comme tous les week-ends en 2019 ?
C’était mon premier projet, j’en suis fier et j’ai eu de bons retours. Au niveau de mon identité musicale, les gens arrivent à m’identifier. Je garde quand même mon caractère musical. Le challenge de ce premier projet, c’était de faire une carte de visite. On a essayé de mettre autant de l’urbain que de l’afro. Ma voix a cette empreinte afro et je peux poser sur tous types d’instruments. La direction qu’on a décidé de prendre à partir de maintenant, c’est la pop. C’est ce qui me ressemble le plus, mais je garde toujours mon empreinte vocale afro.
Aujourd’hui, quel est ton processus créatif ?
Alors honnêtement, pour les artistes de toutes façons il y a 2 process. C’est soit on tombe sur une prod, elle nous parle, et on se met à écrire. Soit tu te poses, tu commences l’écriture, et tu pars sur de la compo. Je peux tomber sur une instrumentale de pub, ou de film ou on m’envoie une prod, et là je le fais avec le cœur en fait. J’ai de l’inspiration, et je commence à écrire.
Quelles ont été tes influences musicales ?
On a tous une influence musicale. Au niveau de l’afro, tout ce qui est Yemi Alade, ça a été une figure africaine et ça l’est encore. Il y a aussi Beyoncé, et en France plus dans le rap. Youssoupha, Kery James.
Quels sont tes projets à venir ?
Je suis sur la création de mon propre label. Par la suite, peut être un EP pour 2022. Je travaille sur de nouveaux titres.
Interview : Youcef B, Hafssaa B