Le 13 juillet 1977, une chaleur caniculaire s’abat sur la ville de New York. A 20h37 très exactement, une coupure de courant plonge la Grosse Pomme dans l’obscurité la plus totale pendant 24 heures. La foudre a frappé l’une des centrales électriques du fleuve Hudson, puis un nouvel éclair a claqué sur une ligne de transmission. Puis un nouveau coup de tonnerre, et c’est une autre centrale qui a disjoncté. New York plonge alors dans l’obscurité la plus totale.
L’anarchie aux commandes
A Manhattan, l’ambiance est plutôt bon enfant avec des rendez-vous pour boire et manger, pour profiter pleinement de sa famille. Dans la rue à la lumière des taxis, le quartier du Bronx, lui, sombre dans le chaos. Dans ce quartier vétuste, situé au nord de New York, la coupure de courant a donné lieu à des scènes surréalistes et violentes. Mille six cent seize magasins ont été pillés et les bris de glace ont retenti une bonne partie de la nuit. A l’arrivée, ce sont 3700 personnes qui ont fini en prison, 550 policiers qui ont été blessés et la ville a recensé pas moins de 1037 incendies. Bilan de la soirée : 300 millions de dollars de dommages. Mais quel lien y’a-t-il avec le hip-hop ?
De l’ombre à la lumière
Cette nuit-là, ce sont essentiellement les magasins d’électronique qui ont durement subis, avec notamment un nombre incalculable de platines dérobées. Selon certains, il n’y avait, avant cette coupure de courant, que très peu de groupes hip-hop. Le jour d’après, une multitude de groupes apparaissent au grand jour ! Cette nuit de pillage a permis, l’’accélération de la vague hip-hop avec l’apparition d’artistes tels que Crash Crew, Spoonie Gee, Busy Bee, Kool Moe Dee… Tous ont finalement profité du chaos pour passer de l’ombre à la lumière. Au sens propre, comme au figuré !
Alban N