Alors que le début de la saison NBA est prévu pour noël, faisons un retour sur les changements vestimentaires où les baggys casquettes et Timberland ont étaient remplacés par les costumes sur mesures : voici le jour où la NBA imposa le Dress Code !
Place aux nouvelles mesures
Ce fut un 17 octobre 2005 où le regretté David Stern (ancien Boss de la ligue) décide de mettre en place, le Dress code. Dans les grandes lignes, les goûts vestimentaires des joueurs comme ceux d’Allen Iverson, Kevin Garnett et consorts commencent à déplaire. Jugés trop hip-hop et ghetto, ils nuisent à l’image de la NBA. Des mesures drastiques sont prises sur et surtout en dehors des terrains. Adieu durags, pendentifs, shorts et casquettes avant et après les matchs. Sur le terrain tenue correcte exigée sous peine d’une forte amende.
Par exemple, durant la saison 2005-2006 pour un short porté trop long durant un match, 13 joueurs se sont vus dans l’obligation de payer 10,000 $ d’amende. A savoir que le short devait se porter à 2,5 cm au-dessus du genou. Il faut aussi préciser que lorsque les joueurs ne font pas l’effort de respecter le dress code dès l’arrivée au stade jusqu’à la conférence d’après match, la Ligue et leur franchise les sanctionnent.
Le choc des générations
A cette époque, la ligue voit son image se ternir et perd du public surtout après la fin de l’ère Jordan (NDLR la série documentaire « The last dance » disponible sur Netflix). Sa majesté partie (encore ?), la nouvelle génération de stars NBA arrive avec des codes très différents : tattoos, bling bling, baggys… Bref, une révolution pour la Ligue.
En plus de ces nouveaux codes jugés trop “hip-hop” et trop “ghettos”, certains joueurs sont dans le viseur de la ligue à cause de leur comportement. Lors de la saison 2004-2005, une bagarre générale éclate entre joueurs et supporters des équipes de Détroit et d’Indiana. Cette bagarre a pris une ampleur gigantesque lorsqu’un supporter jeta un gobelet sur Ron Artest. Cet évènement a généralisé l’idée que les joueurs de baskets étaient des “bad boys”.
Avec cette mesure, la Ligue tient à responsabiliser ses joueurs et à leur faire prendre conscience de l’influence qu’ils peuvent avoir. Surtout après l’explosion médiatique de la ligue nord-américaine au yeux du monde, avec la DREAM TEAM ’92.
Au départ, la plupart des joueurs ont fait la moue et ont fait le strict minimum. Certains joueurs comme Stephen Jackson iront jusqu’à dire que ce dress code est « un acte racial » car la grande majorité des joueurs visés par ce dress code étaient des afro-américains. Au final Paul Pierce & Co ont compris, surtout après les avertissements et amendes. Dans les coursives des salles NBA nous voyons des gendres (presque) idéaux arriver pour leurs matchs : en costume sur mesure et autres tenues «classes».
Et maintenant ?
Vince Carter en 2015 Russell westbrook fin 2019 Harden 2019
De nos jours, le dress code s’est allégé, dans les limites acceptées par la NBA. Par exemple les casques audio et bijoux (discrets) sont tolérés.
Grâce à ce dress code, la ligue, à travers ses joueurs, s’est rachetée une image plus accessible et vendeuse dans le monde. A noter que certaines stars actuelles sont égéries de grands couturiers et de marques de luxe. D’ailleurs on voit souvent des joueurs participer à des Fashion Week (Lebron James , Russell Westbrook,…). Ce qui montre que le dress code mis en place il y a bientôt 20 ans a fait évoluer les mentalités des joueurs. Comme quoi la NBA a réussi son pari !
Chapeau bas David Stern !