À Zandvoort, Lando Norris enregistre le premier Hat Trick (pole position, victoire et meilleur tour) de sa carrière. Il s’impose très large face au local de l’épreuve Max Verstappen, suivi de Charles Leclerc dans une Ferrari que l’on n’attendait pas ce week-end.
Classement du championnat pilotes après Zandvoort https://www.formula1.com/en/results/2024/drivers
Norris & McLaren : en route vers le titre constructeur… et pilote !
22,896 secondes, voici le temps que Verstappen a pris pour passez le drapeau à damier après Norris. L’écurie de Woking s’affirme encore une fois comme la force à battre désormais dans cette saison 2024, en signant le plus gros écart entre le premier et le deuxième jusqu’alors. Le britannique met rapidement toutes les chances de son côté en signant la pole, avec presque 6 dixièmes d’avances sur le néerlandais. Cependant, Norris loupe complètement son départ le lendemain, cédant sa place au batave dans le premier virage. Il faudra attendre la 17ème boucle pour voir le britannique reprendre sa position de départ.
Le pit wall McLaren rassure dans la foulée son pilote lui précisant qu’il n’a pas à s’inquiéter du potentiel undercut de Vertsappen. C’est exactement ce que le champion du monde en titre va tenter au 27ème tour. Norris l’imitera le tour suivant, passant également en gommes dures. Après son arrêt, la McLaren ressort avec 5 secondes d’avances sur la Red Bull. Le britannique ne laisse aucunes chances de remonter à son concurrent, en étant environ 5 dixièmes plus rapide que lui par tour. Pour enfoncer le clou, il effectue le meilleur tour dans sa dernière boucle, avec des pneus vieux de 44 tours.
Désormais, le championnat constructeur pourrait basculé en faveur de McLaren avant même que la F1 ne se rende en Azerbaijan. Le Team Principal de McLaren, Andrea Stella est même plutôt optimiste pour ce qui est du championnat pilote. Dans un article du site Motorsport, il affirme :
« Dans le championnat des pilotes, nous voulions absolument garder la tête froide et nous concentrer sur le fait que c’était possible. Nous avons même parlé et regardé ce que Vettel avait fait en 2013 et nous nous sommes dit : ‘nous pouvons faire la même chose’. Pourquoi pas ? Nous devons rester concentrés. Nous devons penser que c’est possible. »
Cependant, la situation est bien différente de 2013. Norris vient de prendre sa seconde victoire en carrière tandis que Vettel était déjà triple champion du monde en titre. Il faut donc voir si Norris peut enchainer victoire sur victoire, ainsi que son équipe. On a vu pour l’instant McLaren loupé des victoires qui leur étaient accessibles. Enfin, il faut voir comment la relation entre les pilotes peut être gérée. Le britannique aura sans doute besoin d’un coup de pouce du destin pour y arriver.
Dans l’autre garage, Piastri n’a pas réussi à aller décrocher un podium. L’australien aura également un départ difficile, se faisant doublé par Russell. Piastri ne repassera pas Russell jusqu’à ce que ce dernier s’arrête au stand. Une décision de Mercedes pour couvrir l’arrêt de Leclerc. L’australien lui ne couvrira pas le monégasque, et optera pour un premier relai rallongé. Il s’arrêtera pour passer en hard au 33ème tour, ressortant derrière Russell et Leclerc. Il passera la Mercedes, mais restera bloqué dans l’air sale de la Ferrari pendant 32 tours, jusqu’au drapeau à damier.
Red Bull : toujours plus inquiétant
La marée orange néerlandaise ne donna pas des ailes à l’écurie autrichienne. En effet, les tenants du titre ne pouvaient absolument rien faire face aux papayes en qualification comme en course. Le samedi, Verstappen s’élance tout de même en première ligne, mais restant loin de Norris. Le seul moment fort pour lui est sans doute sa prise de pouvoir lors du départ. On peut même féliciter le néerlandais d’avoir réussi à tenir pendant une bonne partie du premier relai la McLaren derrière lui, connaissant les difficultés qu’il a avec sa RB20. Après la course, au micro de Canal+, il confie :
« Le départ était bon mais c’était un peu glissant tout de même parce qu’il n’y avait pas beaucoup de gomme déposée. Ensuite il était assez clair qu’on aurait pas pu tenir le rythme des McLaren. J’ai juste essayé de me concentrer sur ma propre course parce que dès que Lando m’a dépassé c’était impossible de me battre contre lui donc il fallait juste ramener la voiture à la maison. »
Cette déclaration montre que même si la tentative d’undercut aurait marché, il n’aurait pas pu contenir Norris jusqu’à la fin de la course. A l’arrivée, Verstappen regardait plutôt la Ferrari derrière lui que la McLaren très loin devant.
Sergio Perez effectue un nouveau week-end lors duquel il ne peut pas aider son chef de file. Malgré une nouvelle Q3, le mexicain pointe à quasiment 4 dixièmes de son coéquipier. Au départ le dimanche, le pilote de la seconde Red Bull n’arrive pas à préserver sa place face à Leclerc. Le mexicain n’est pas non plus aidé par un arrêt désastreux de 4,4 secondes de son équipe. Il défendra vaillamment sa place contre Sainz. Le pilote de la Scuderia le passera dans le virage 1, lors du 47ème tour. Perez peut s’estimer heureux de ne pas avoir fini « dernier » parmi les pilotes des top teams, grâce au mauvais week-end de Mercedes.
Ferrari réussi sa rentrée
La Scuderia ne partait clairement pas dans les meilleures conditions pour allez prendre un podium. Carlos Sainz n’a pas pu participer à la FP2, à cause d’un problème de boite de vitesse. La qualification est donc peut concluante pour l’espagnol qui ne passe pas en Q3 pour la première fois depuis le Grand Prix du Canada. Cette mauvaise qualification peut être expliquée par son manque de roulage sur le sec. Leclerc se hisse P6, à 9 dixièmes de Norris.
Le dimanche s’annonçait donc difficile mais les pilotes ont été parfait. À l’extinction des feux, Leclerc passe la Red Bull de Perez au premier virage. Cette bonne affaire au premier tour lui permet de revenir sur la McLaren de Piastri. Malgré une machine inférieur à celle de l’australien, Leclerc reste dans le rythme de ce dernier tout le premier relai. Ferrari décide donc de réaliser l’undercut sur Russell et Piastri pour faire sauter ces deux verrous. Cela s’avère être la meilleure stratégie car Russell ressort derrière alors qu’il couvre le monégasque. Piastri lui préfèrera rallonger son premier relai. Même si il revient sur Leclerc avec des gommes plus fraiches, le monégasque ne flanche pas et monte sur la troisième marche du podium.
Même si il partait de plus loin, Sainz sauve parfaitement son week-end. Dès le premier tour, Sainz se blottit juste derrière Alonso. Au 10ème tour, l’espagnol se bat avec Gasly pour finalement le passer une boucle plus tard. Il décide de prolonger son premier relai et passe en gommes dures au 30ème tour. Sainz dépasse magnifiquement Perez pour par la suite gagner une nouvelle place suite au second arrêt de Russell.
Fred Vasseur affirmait au micro de Canal+ qu’il est satisfait de ce week-end :
« On est arrivé à Zandvoort en ce disant que ça allait être un week-end compliqué pour nous. Ça a été une qualif difficile pour différentes raisons et je pense qu’aujourd’hui on a mis à-peu-près tout dans l’ordre et qu’on a fait ce qui était l’objectif, d’extraire le maximum du potentiel qui était peut être pas la victoire aujourd’hui. On a eu 2 très bons départs, 2 très bon pit stops, une super stratégie, un bon management des pneus de la part des 2 pilotes et le rythme a matché Max en course, pas Norris. On doit absolument garder ça en tête que l’objectif c’est la victoire, c’est pas de finir P3. »
Mercedes dans le dur à Zandvoort
Après un enchainement de 3 succès sur 4 courses avant la pause estivale, Mercedes était attendue aux Pays-Bas. Toutefois, ce fut tout le contraire. Les flèches d’argent n’étaient pas du tout dans le coup, semblant être la quatrième force du plateau.
Tout comme Ferrari, seul un pilote passe en Q3. En effet, Hamilton bute en Q2 avant de subir 5 places de pénalités pour avoir gêné Perez. Russell quant à lui commencera la course du lendemain en partant de la seconde ligne. Au départ, Russell réussi tout de même à prendre à troisième place de Piastri. Il reste P3 tout son premier relai avant de passer au stand pour couvrir la stratégie de Leclerc. Son mauvais arrêt lui fera perdre sa position sur Leclerc, sortant des stands non pas derrière la Ferrari, mais derrière Alonso.
Hamilton lui part finalement P14, en optant pour des gommes tendres en début de course. Le septuple champion du monde se retrouve dans la zone des points au 14ème tour. En dépit d’un bon premier relai, il passe aux stands pour chausser des hard au 23ème tour. Lors de son second relai, Hamilton n’arrivera pas à raccrocher le train de tête, représenté par Sainz et Perez en 7ème position. Il décide donc de repasser en tendres pour la fin de course et espérer revenir. Pourtant, Hamilton reviendra non pas sur Perez, mais sur Russell. Même si Russell n’avait pas le rythme sur son second relai, cela paraît étrange de l’avoir à nouveau arrêté, sachant qu’il aurait pu terminer P5.
Dans la zone d’interview d’après course, Russell ne comprenait pas comment c’était possible de perdre autant en performance dans le même week-end :
« J’ai été surpris du manque de rythme. Je ne sais vraiment pas comment il a disparu. Le vendredi était bon, le samedi était raisonnable. En course, je m’attendais à une confortable quatrième place ou troisième et puis soudainement tout est allé à reculons et je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé. »
La réaction des pilotes d’après la course est à trouver sur https://www.youtube.com/watch?v=CmOPT99t4Hc
Alpine et Aston Martin : pour le meilleur et pour le pire
Pour la première d‘Oliver Oakes en tant que nouveau (et énième) Team Principal d’Alpine, Pierre Gasly rapporte 2 points. Le pilote français effectue un excellent week-end, passant en Q3 le samedi et partant P9 le dimanche. Il commence sa course sur un très bon départ, passant Stroll au premier tour avant de dépasser le coéquipier du canadien le tour suivant. Il doit s’incliner face à Sainz au 11ème tour, rétrogradant à la 8ème place. Gasly allongera son premier relai, passant en hard au 32ème tour. Même si il ressort dans le peloton, il remonte ce dernier pour terminer ce week-end néerlandais P9. Ocon lui vit un week-end à l’opposé, se faisant éliminer en Q1 et ne pouvant littéralement rien faire le lendemain, terminant à une anonyme 15ème place.
Aston Martin quant à elle a dégringolé le dimanche en course. La qualification semblait prometteuse pour les verts, avec une double entrée en Q3. Fernando Alonso partait P7, suivi juste derrière par Lance Stroll. Les deux Aston ne peuvent résister à Gasly et sont par la suite sous pression de la VCARB de Ricciardo. L’espagnol termine à environ 5 secondes de Gasly. Stroll lui peut être frustré de sa P13 car il était malgré tout dans le rythme, mais son excès de vitesse dans la voie des stands lui voudra 5 secondes de pénalité en fin de course.
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