En choisissant le titre Night Call, les producteurs de Drive osent jouer la carte de la référence explicite. Pour cause : Jake Gyllenhaal, protagoniste inquiétant de ce thriller encensé au festival de Toronto, se trouve quelques similarités avec le personnage fictif créé par Kavinsky le long de sa discographie.
« There’s something inside you ». Voici le refrain lancinant de la chanson « NightCall » de Kavinsky, révélée au grand public par Ryan Gosling et le réalisateur danois Nicolas Winding Refn avec Drive. C’est un peu le même leitmotiv qui est repris lors de ce prochain Night Call, où l’acteur révélé par Donnie Darko se voit poussé à bout par son auto-endoctrinement libéral presque proche du fanatisme. Lou Bloom, du nom de son personnage, décide ainsi d’accomplir sa réussite personnelle et son ascension professionnelle en devenant un journaliste à la recherche de scènes de crime à filmer pour un média local. Dans un univers sombre et bientôt angoissant, Night Call s’annonce aussi ténébreux qu’intéressant.
Première oeuvre derrière la caméra pour Dan Gilroy, jusque là scénariste (Jason Bourne : l’héritage, Two for the money), son long-métrage est plébiscité au festival de Toronto et débarque dans les salles françaises le 26 novembre. A surveiller de près.