Du haut de ses 22 ans, Limo est un chanteur, compositeur et interprète à l’univers coloré. Il peut habilement jouer avec plusieurs styles différents tant il est polyvalent. C’est dans l’Afro, la pop ou encore le RnB que l’artiste s’épanoui. Il s’applique à faire fusionner fond et forme. Evoquer les sentiments humains, en les illustrant par des expériences de vie. Il nous a accordé une entrevue à l’occasion de la sortie de son premier EP intitulé Genesis.
Bonjour Limo, comment ça va ?
Salut, ça va super et toi ?
Ça va très bien, merci. On va revenir sur ton actualité dans un premier temps. Ton EP Genesis sort le 29 Janvier, dans quel état d’esprit es-tu actuellement ?
Avant la sortie il y a un petit stress. J’appréhende un peu. Je me dis « est-ce que les gens vont aimer le projet ? ». Je me demande ce qu’il y aura derrière, après cet EP. Je reste confiant en même temps. Je me dis qu’on a fait un vrai travail, des vrais sons. Au final, c’est un mélange de confiance et de stress.
Tu pourrais me parler de l’idée générale du projet ? Ta volonté à travers cet EP ? Le titre ?
Le titre Genesis vient de Genèse, donc le début, la naissance. C’est mon premier projet. Je l’ai appelé comme ça car c’est le début d’une histoire qui va continuer. C’est ce qui va me définir en vrai. Le projet parle beaucoup d’amour en général, et dans toutes ses formes. Ça peut être de l’amour positif, ou des ruptures et des trahisons.
Quel a été ton processus de création pour ce projet ?
A la base j’écris chez moi, je fais des maquettes avec mon matériel chez moi et je présente mon travail à l’équipe. On travaille de manière coordonnée avec l’ingé et le reste de l’équipe.
Tu as une certaine qualité d’interprétation sur ce projet. Certains morceaux de l’EP donneraient une énergie particulière sur scène. Est-ce que tu y penses en les réalisant ?
Oui, obligatoirement. Quand je fais un morceau, non seulement j’imagine le live, mais j’anticipe aussi le clip. Je me mets à la place des personnages du morceau. J’y pense toujours.
Justement, est-ce que tu accordes une attention particulière au visuel qui orne ta musique ?
Oui, le visuel c’est très très important. Aujourd’hui, les gens jugent tout. On travaille beaucoup dessus avec mon équipe. On poste rarement, mais quand on le fait, c’est carré.
Au niveau des thèmes, il y a l’amour et les sentiments en général. Est-ce que ces thèmes sont apparus dés le début dans ta musique ou après ?
Ça s’est fait naturellement. Il y a des thèmes un peu plus sombres, plus crus. Mais dans la vraie vie je suis sensible, donc le sombre ne me ressemble pas.
Est-ce que tu t’es surpris sur un ou plusieurs morceaux de ce projet ?
Bien-sûr, par exemple sur l’intro C’est Moi. Déjà c’est de la drill, c’est pas mon terrain à la base. Je me suis adapté et l’équipe a validé. Je me suis surpris, et je me suis dit que j’avais encore des qualités que je dois aller exploiter pour les prochains projets.
Quelles ont été tes influences ?
J’écoute beaucoup de OldSchool. Akon, T-Pain, Michael Jackson. Ça m’inspire, c’est pur et recherché. Ça me motive. Je me pose chez moi et je travaille, et je trouve des vibes.
Est-ce que tu te souviens de ton premier contact avec a musique en tant qu’auditeur ?
Moi quand j’étais petit j’aimais bien un groupe de mon pays en Guinée. C’était DEGG Force 3. Avec ma mère un jour, on s’est dit qu’on allait les chercher. On a demandé aux gens, puis de bouche à oreille, on a trouvé les gars dans leur quartier. Depuis ce jour, je me suis un peu accroché à eux, j’allais avec eux en studio. Je touchais aux instruments ? Je les regardais faire, et j’avais envie de faire la même chose plus tard.
Et ton premier contact en tant qu’artiste ?
La première fois c’était en 2013. Jai enregistré un son rap. A l’époque, il n’y avait pas beaucoup d’artistes qui faisaient du son love.
On va parler des invités sur Genesis. Je vais te citer les 3 invités, et si tu veux bien me dire comment tu les as découvert, et me donner une anecdote pour chaque featuring ? Le premier c’est Sensey.
Alors Sensey et moi, nous avons un ami commun, Minoss, qui organise des évènements. On s’est vus à un concert, on s’est suivis sur les réseaux sociaux. Et un jour, j’ai mis un extrait d’un morceau à moi sur ma story. Il voulait poser dessus, il voulait que je sois dans son projet. Du coup je l’ai aussi invité sur mon projet.
Ensuite, Sensey m’a présenté Scridge et Wilson, et c’est grâce à lui qu’on n’a pas fu faire ces featurings. Je devais poser au studio avec Scridge, et j’avais fait deux jours sans dormir, j’étais très fatigué. Scridge était en forme, mais la séance s’est déroulée en deux jours. Le lendemain j’étais en forme et on a fait le son. C’était sympa de bosser avec lui, c’est quelqu’un qui s’exprime beaucoup sur ses sentiments.
Et Wilson ?
Avec Wilson, ça a été différent vu qu’il n’habite pas à Paris. Je me souviens que j’étais venu en retard à la session studio. Il m’a attendu et on a fait le son. On a refait la prod trois fois.
Quel est ton morceau préféré du projet ?
Je dirais le morceau Désolé. Je parle de moi dedans. C’est MK qui a fait la prod et il l’a adouci et a ajouté le coté africain dans la musicalité. Le rendu me touche beaucoup.
Quelle serait ta collaboration de rêve ?
Michael Jackson, pour moi c’est impossible d’atteindre un tel niveau.
Youcef B.