A l’aube d’une carrière qu’on lui souhaite prestigieuse, Green Montana livre Alaska, son premier album. C’est à cette occasion qu’il nous a accordé une entrevue.
Peux-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas ?
Moi c’est Green Montana, rappeur Verviétois de la région de Liège en Belgique. Je suis signé sur le label 92i et j’ai sorti mon premier projet Alaska le 30 Octobre 2020.
Qu’as-tu voulu faire ou montrer sur ce premier album ?
Je voulais le mieux possible faire découvrir mon univers aux gens. Produire une bonne carte de visite, complète, et qu’ils ressentent au mieux ma vision de la musique.
Peux-tu me parler du nom Alaska et de la pochette de l’album ?
C’était important que le projet ait un climat général froid, et qui contient des cotés lumineux. La cover est sombre, mais il y a toujours une partie de mon visage que l’on voit.
Tu es signé sur le label 92i comme tu l’as souligné au début. Comment s’est faite la connexion avec Booba au tout départ?
Elle s’est faite grâce à Mehdi Maïzi, un journaliste rap. Booba lui avait demandé des nouveautés à écouter, et Mehdi a donné mon nom. Kopp s’est intéressé à moi et il nous a contacté.
Est-ce que tu avais cette idée dès le début, ou est-ce qu’elle est venue au fur et à mesure des morceaux ?
J’avais l’idée depuis le début. Ça faisait deux ans qu’on travaillait dessus, il a le même nom depuis le début, l’idée n’a pas changé.
Il y a une certaine cohérence, une ligne directrice marquée dans cet album. Toi qui as sorti des EP 2 titres en cassant les codes. C’était important d’avoir ce fil rouge pour un premier album ?
Oui, très important d’être fidèle à moi-même. J’ai voulu amener les choses d’une autre manière. Une structure différente à l’échelle d’un projet.
Est-ce que tu accordes plus de soin à la qualité d’interprétation, à la topline qu’à l’écriture ? Peut-on mieux communiquer musicalement que textuellement selon toi ?
C’est complétement le cas chez moi, je ne m’attarde pas sur l’écriture et le contenu. J’accorde plus d’attention aux mélodies ainsi qu’aux émotions transmises dans les musiques, je pense que c’est très important.
Et justement, quel est ton processus de création ?
Je peux topliner et écrire sur la topline, une fois que j’ai une mélodie que j’estime assez forte. Il m’arrive aussi de commencer directement à écrire quelque chose, et c’est à ce moment là que je me concentre davantage sur l’écriture et le contenu. Ce n’est pas une technique que j’ai beaucoup employé pour l’album Alaska, j’ai plus joué les mélodies, cette te unchnique est plus instinctive.
Quel a été ton premier contact avec la musique ?
Mon père était musicien, donc j’ai entendu de la musique très tôt. Il écoutait beaucoup de Jazz car il était bassiste. Ma mère écoutait plutôt de la variété française. J’ai par la suite pris une distance avec ça.
Est-ce que tu as des influences musicales ?
Je suis influencé par le rap américain, Drake, Travis Scott pour les plus connus. Mais il y a aussi des influences comme Gunna ou NAV.
Tu dis « Même joyeux on reste triste ». Tu peux me parler de cette phrase ?
Cette phrase je l’ai écrite il y a longtemps. C’est une manière de dire que même heureux, tu restes malheureux. Quand tu arriveras à quelque chose que tu voulais, tu ne seras toujours pas satisfait. Tu te rends compte que ce n’est pas ce que tu cherchais qui te rendra heureux.
Quelle serait ta définition du bonheur ? Est-ce que tu penses être heureux un jour ?
Moi je crois que oui, car je pense que l’argent fait le bonheur. Mais je me suis déjà dis que lorsque j’atteindrai mes objectifs, je me rendrai compte de plein de choses tu vois ? Aujourd’hui je peux te dire que je serai heureux quand j’aurai la richesse. Mais lorsque ça sera le cas, peut-être que je n’aurai toujours pas le bonheur.
Pour finir, est-ce qu’il y a des artistes avec qui tu aimerais collaborer ?
Il y en a plein. J’aimerais déjà collaborer avec les noms que je t’ai cité pour le rap américain, Drake, Travis. J’écoute également des artistes du Nigéria que je trouve chauds comme Burna Boy, Rema ou encore Wizkid. En France, j’aimerais collaborer avec SDM qui est dans mon label, j’aime beaucoup ce qu’il fait.
Youcef B.
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