Découvert sur Youtube grâce à des morceaux à plusieurs millions de vues comme « Je t’adore » et « Ne m’oublie pas », Lycos fait parti d’une génération Lo-Fi aussi talentueuse que polyvalente. A l’ocasion de la sortie de son nouvel Ep nommé NUIT et son album Dimension, le rappeur nous accordé un entretien complet et honnête à lire ci-dessous.
Salut Lycos, comment vas-tu ?
Super et toi ?
Parfaitement, pourais tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?
J’ai commencé à faire de la musique il y a deux ans. De base je n’étais pas dutout orienté vers ce domaine. J’étais focus sur l’informatique et la science et j’ai donc obtenu mon bac S mention très bien. Puis je me suis tourné vers le cinéma et j’ai rejoint une école privée. Le problème c’est que depuis très jeune, je maitrise l’audiovisuel , donc cette école ne m’a rien appris. J’avais l’impression de rater ma vie et je suis tombé dans une dépression. J’ai donc arrêté d’aller en cours et j’avais aussi une peine de coeur en même temps. Un pote à moi m’a proposé de faire du son et j’ai finit par télécharger FL Studio.
J’ai réalisé mes premiers morceaux de façon très amateur, avec mon téléphone. Pourtant la qualité sonore s’est montré très professionelle et j’ai donc travailler à fond sur le mixage. J’ai acheté mon premier équipement, que j’ai toujours actuellement et j’ai progressé étape par étape, en évoluant dans ma démarche artistique.
Tu travaille en totale indépendance, est-ce une nécessité pour toi ?
J’ai eu pas mal de propositions de labels et même de distribution depuis le début de ma carrière. Le truc c’est que la notion de pourcentage de part était toujours mise sur la table. Alors que moi le travail des maisons de disques est quelque chose que j’aime réaliser. Je travaille beaucoup avec Distrokid et c’est un plaisir pour moi d’importer mes morceaux, pochettes d’albums et autres. Le seul truc qui pourait m’aider avec une signature est l’aspect relationelle avec la presse mais sinon je gère.
Ton éclosion est vraiment particulière, avec le succès de tes morceaux sans clip et sans promotion. Comment as tu vécu ces moments là ?
Je n’y étais pas dutout préparé, ce qui fait que j’aurais pu être stressé. Mais le fait d’être seul, dans une certaine réalité m’a permis de rester serein. Au final ça m’a fait kiffer, c’était cool et je me suis dis que j’allais me lancer là dedans. J’ai donc quitté mon école.
Tu as pu performé dans des concerts ensuite ?
Non, j’avais un peu de soucis avec les concerts. J’ai un peu de mal à devoir me produire devant des gens que je ne connais pas, qui interprètre mes sentiments devant moi. De plus mes premiers morceaux n’étaient pas adaptés pour un concert. Et puis pour la suite tu t’en doute, le coronavirus à compliqué les choses…
A partir de ton premier album nommé Dimension, la qualité auditive de ta musique a nettement augmenté.
En réalité pas vraiment. J’ai toujours le même équipement depuis D8PRESS80 (son deuxième projet sorti en 2018). C’est juste que je me suis amélioré en mixage. J’ai tenté plein de choses différentes en passant des journées entières devant l’ordi. Par exemple, je peut rester pendant toute une soirée à dire n’importe quoi dans mon micro afin de trouver des moyens d’affiner ma voix et de nouvelles combinaisons de mixages.
Ton nouvel album crédite des grands producteurs tel que SiGhost (Annuel AA). Comment t’organise-tu pour faire ta sélection ?
Tous ces beatmakers ont simplement des type beats sur YouTube. Je fais mes recherches et une fois la trouvaille empoché je contacte son auteur pour discuter de la Sacem, et je paye ma prod. Ensuite, c’est plus facile d’obtenir des productions même si ces producteurs ne sont pas exclusivement penché sur mon travail.
Dimension est un album nocturne, spatial et aérien. Est-ce la nuit qui t’aide à développer ta créativité ?
Complètement, je ne travaille que la nuit. Je n’ai jamais écrit un morceau de jour. A chaque fois que je commence un son, je m’imagine dans une voiture bordé par des lumières. C’est cette ambiance que j’ai voulut retranscrire au mieux dans mon Ep Nuit.
C’est une ambiance rétro-futuriste en fin de compte.
Justement je développe une nouvelle vibe qui s’inspire du dernier album de The Weeknd, qui na jamais vu le jour en France. J’ai appeler cela le « néo-rétro ». Néo pour les sonorités futures que je met en place. Rétro pour l’esthétique ancienne que je kiffe beaucoup.
Concernant Dimension, j’ai interprété l’album comme un voyage ou chaque morceau représente une planète que tu découvre. Ces dernières sont à chaque fois des reflets de tes sentiments. Est-ce cette interprétation que tu as voulu faire passer ?
Il faut remplacer les planètes par des dimensions mais ton interprétation en est proche. Sur la pochette de l’album, tu peut me voir avec un casque de super-héros. Ce dernier c’est Lycos, un personnage qui va vivre ma vie mais dans une autre dimension. Par exemple je parle d »un alien qui enlève une femme. Cela se traduit par un gars qui dans la vie va me prendre une meuf que j’affectionne. Ainsi chaque morceau parle plus ou moins d’amour mais sous des formes implicites.
On sent que ton écriture est plus positive en écoutant Dimension. Est-ce ton personnage où la réalité ?
Mon personnage reflète ma vie sans pour autant m’exposer. J’ai aussi voulu donner un aspect cinématographique. A la base j’étais vraiment très triste, surtout qaund j’avais 17 ans. Puis j’ai évolué, j’ai grandi en maturité. Maintenant je ne suis plus touché par les mêmes choses mais je garde un esprit nostalgique. J’ai toujours un penchant mélancolique mais je garde espoir.
L’aspect néo-futuriste de ta musique m’a rappeler des artistes comme Daft Punk ou encore Kavinsky. Est ce que ces derniers sont des inspirations pour toi ?
Je ne connais pas vraiment la musique de Daft Punk. Pour Kavinsky il me semble que je connais le morceau « Night Call« .
C’est justement ce morceau qui m’a fait penser à ton univers.
Je pourais parfaitement poser sur ce type de prods. En réalité c’est la série Stranger Things qui m’a beaucoup inspiré. Ce style m’a matrixé, j’ai grave kiffé les ambiances. Ensuite j’ai découvert The Weeknd grâce à des type beats et ça a été également une révélation pour moi.
Ton esthétique musicale se rapproche nettement d’artistes comme Doxx et Klem Schen. Quelle est ta relation avec ces derniers ?
Je suis très proche de Klem. On a commencé à se connaître il y a plus de deux ans et on s’est toujours soutenu dans la musique. Pour l’album Dimension on a fait le morceau sur Discord, cela faisait super longtemps qu’on devait le faire. Doxx est également proche de moi. Il m’a invité à sa première partie au Trabendo en 2019. Je n’étais pas connu à l’époque donc j’avais décliné sa gentil proposition. Cela me gêne encore plus de me produire devant des gens qui ne me connaissent pas. Il habite près de chez moi et on a donc enregistré dans ma cave pour l’Ep Nuit.
Tu travaille aussi avec le Règlement (le fameux youtuber), comment l’as tu rencontré ?
On se connait vraiment bien. A la base je regardais ses vidéos depuis 2017. Un jour, un abonné de ma chaîne lui a envoyé un de mes morceaux. Le son est passé sur un live du Règlement et j’ai eu de super avis. Ensuite, la vidéo sur le Lo-Fi est sorti et j’ai eu mon passage dedans. Cela m’a fait une promotion conséquente. Sur un ordinateur je suis très flexible, je l’ai donc aidé à faire ses visuels et on a même réalisé le morceau « Panoramyx Drunk » pour fêter les 700 000 abonnés de sa chaîne. C’est un des gars les plus sympas avec qui j’ai bossé.
Peut tu me parler de ton Label SkyDream record ?
Quand j’étais enfant avec un ami à moi, on a crée un univers de super-héros qui se nomme le Sky Dream Universe. Le personnage que tu vois sur la pochette de Dimension en fait partie. Ensuite, je suis devenu un passioné du côté entrepreneur. J’aime partir de rien pour arriver à un résultat satisfaisant. De base j’ai fondé le label uniquement pour moi, mais j’ai fini par aider des artistes qui travaille comme moi.
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