Au COTA, la Scuderia se relance à la poursuite du titre constructeur. Charles Leclerc mène le doublé devant Sainz. Désormais, elle compte 8 points de retard sur Red Bull. Un résultat resté dans l’ombre du duel Norris / Verstappen.
Classement du championnat des pilotes https://www.formula1.com/en/results/2024/drivers
Le bonheur chez les rouges
Lors de ce second week-end américain de l’année, Ferrari était la seule équipe de la grille avec Williams à n’amener aucunes évolutions sur sa monoplace. Pourtant, la SF-24 s’est montrée efficace. En FP1, Leclerc et Sainz avaient les 2 meilleurs temps. Néanmoins, lors du sprint, ils ne se montrent pas aussi performant, terminant P2 & P4.
Le samedi après-midi, les deux pilotes sont relayés à 3 dixièmes de la nouvelle pole de Norris. Un résultat affecté par l’accident de Russell en Q3. Après la qualification, Leclerc disait :
« Tout le premier secteur c’était vraiment très compliqué, inconstant. […] Il fallait qu’on se concentre sur demain et c’est ce qu’on a fait. 3 et 4 c’est pas si mal. Il y avait peu être un peu mieux à aller chercher sur le dernier tour, mais c’est comme ça. Dans tout les cas, ça ce serait joué entre Carlos et moi car les deux devant étaient trop rapide.»
À 14h le lendemain, le monégasque profite des chamailleries de Verstappen et Norris pour s’emparer de la tête de course. Malgré cela, Sainz n’arrive pas à passer Verstappen mais prend tout de même la P3. Rapidement, Leclerc impose un rythme très impressionnant, en moyenne 5 dixièmes plus rapide que le néerlandais. Dès le 15ème tour, Leclerc avait 15 secondes d’avance. De l’autre côté, Carlos Sainz gardait une distance avec la Red Bull, sans doute pour limiter la dégradation des pneus. Romain Grosjean avait souligné ce détail. L’espagnol est le premier à s’arrêter parmi les pilotes de tête, s’équipant de pneus durs au 21ème tour.
Effectivement, l’undercut fonctionne sur Verstappen, car lorsque le pilote de la voiture n°1 s’arrête, il ressort derrière Sainz. Charles Leclerc passe à son tour aux stands au 26 ème tour, pour reprendre la course à la troisième position. Sachant que les McLaren étaient sur des stratégies différentes, Leclerc prend le meilleur sur Piastri. Par la suite, il se retrouve de nouveau en tête, quand Norris s’arrête. Une fois en tête, la victoire était déjà acquise. Charles Leclerc tient son coéquipier à distance, avec 6 secondes d’avance en moyenne. Au Texas, Charles Leclerc s’empare du drapeau à damier pour prendre sa 8ème victoire en carrière, revenant à 22 points de Norris.
Après la course, le vainqueur du jour confiait au micro de Canal+ que sa meilleure chance de prendre la tête se trouvait au premier tour :
« Je savais que ça allait être chaud. Je savais que Max, dans tous les cas, c’était dans son intérêt de prendre des risques avec Lando parce ce que c’est ou ça passe et tant mieux pour lui ou ça passe pas et pour le championnat c’est pas plus mal. Je savais que ça allait être chaud et en tant que pilote, il faut le prendre en compte. J’ai eu un bon départ, je ne m’attendais pas à ce que Max plonge puisqu’il était quand même assez loin. Il l’a fait. Après j’ai préparé la sortie et tout s’est bien passé. »
Red Bull VS McLaren : Verstappen impose ses règles à Norris
Les deux prétendants au titre mondial se sont affrontés ce week-end à Austin, allant au-delà des limites. En sprint, Norris concède 2 points à Verstappen, le néerlandais s’imposant pour la première fois depuis le mois de juin. Le britannique fait la pole, pour seulement 3 centièmes sur le leader du championnat.
À l’extinction des feux le dimanche, Max Verstappen plonge à l’intérieur de la McLaren au premier virage. Il emmène son concurrent largement hors des limites de piste. Ce premier roue contre roue coûte 3 places au britannique. Cette manœuvre restera sans conséquences, étant considéré comme un incident du premier tour. Lors de son premier relai, Lando Norris reste en retrait, ne tentant pas de refaire son retard sur Sainz, étant sur une stratégie différente.
Par ce choix, les papayes se retrouvent 1er et 2ème, Norris devant Piastri, une fois les deux Ferrari et Verstappen passés aux stands. Oscar Piastri roulant avec des gommes vieilles de 31 tours, il ne peut contenir Leclerc. Lando Norris décide de changer de train ce tour ci. De retour en piste, le jeune britannique doit combler 6 secondes de retard sur Verstappen, en 24 boucles. L’overcut fonctionne, la McLaren est bien plus rapide que la Red Bull. Le triple champion du monde se plaindra de ses pneumatiques, affirmant qu’il ne peux pas freiner, ne peux pas attaquer. De ce fait, son poursuivant obtient le DRS au 44ème tour.
Cependant, Lando Norris va buter. Le britannique n’arrive pas à faire la jonction sur Verstappen dans le premier secteur. Quand Norris gagne du terrain sur le néerlandais, il en perd de nouveau à cet endroit. Ce jeu de l’accordéon durera pendant plusieurs tours, limitant les tentatives de dépassement de Norris. Finalement, Lando Norris porte une attaque sur la Red Bull au 53ème tour. La McLaren se retrouve devant Verstappen avant le freinage du virage 12. Verstappen retarde le sien, emmenant tellement de vitesse qu’il se retrouve hors des limites de piste, emportant Norris avec lui. Le pilote McLaren décide de rester devant lui.
Une décision qui fait débat
Par conséquent, la FIA applique alors sa sanction : le pilote McLaren est pénalisé de 5 secondes, pour avoir gagné un avantage en sortant du tracé. Du coup, on peut alors se poser cette question : si Norris aurait laissé repasser son concurrent, le néerlandais aurait-il pris une pénalité pour l’avoir forcé hors de la piste ? On a vu durant le week-end que les pilotes effectuant une manœuvre similaire être sanctionné : Russell sur Bottas pendant la course en est l’exmple parfait. Quoi qu’il en soit, l’écart n’est pas assez important et Verstappen prend la troisième place, malgré avoir franchi la ligne d’arrivée quatrième.
Oscar Piastri & Sergio Perez : des seconds loin de la lutte
Pour la première fois depuis le retour de la pause estivale, le jeune Oscar Piastri a bien été en deçà de son coéquipier. Effectivement, l’australien loupe sa qualification sprint et prend donc le départ de l’épreuve à la 16ème place. Toutefois, il gagne 6 positions avant le drapeau à damier. En qualification pour la course, il laisse s’interposer entre Norris et lui les Ferrari et Verstappen. En course, Piastri restera derrière son coéquipier tout le long. Étant sur des gommes usées, il ne pourra pas retenir longtemps Leclerc qui venait de s’arrêter. L’australien se contentera de la 5ème place à l’arrivée.
Sergio Perez malheureusement continu sur la même lancé. Comme toujours, il est loin de son chef de fil, plus souvent à batailler dans le bas du top 10 plutôt qu’avec les top teams. En qualification, le mexicain voit son temps annulé et ne peut effectuer une seconde tentative à cause du crash de Russell. Pendant la course, Perez restera une bonne partie de son premier relai derrière Tsunoda. En fin de compte, il passera le japonais lorsque celui-ci ira aux stands au 18ème tour. Après son arrêt, il attaquera la Williams de Colapinto. A ce moment là, il prend la 7ème place. En fin de course, le mexicain se fera passer par Russell. À rappeler que l’anglais partait des stands.
George Russell, la bouée de sauvetage de Mercedes
Le jeune britannique a empêché son équipe de couler ce week-end. Mercedes a assurément connu son week-end le plus compliqué depuis Zandvoort. En sprint, George Russell n’a pas pu conserver sa position de départ, P2, et finira P5. Lewis Hamilton le suit.
Les vrais déboires sont durant la qualification, Lewis Hamilton, ne passe pas la Q1, signant le 19ème temps, intercalé entre les 2 Sauber ! Comme déjà mentionné, George Russell partira à la faute au virage 19. Son écurie décidera de briser la règle du parc fermé. Par conséquent, il s’élancera de la voie des stands. Le dimanche, le septuple champion du monde réalise un départ canon, passant en 1 tour de la 19ème à la 12ème position. Seulement, après 2 tours, Lewis Hamilton perd sans raison sa voiture au virage 19. En caméra embarquée, on semble revoir le même accident que son coéquipier la veille. Lorsqu’on lui demande pourquoi il n’est pas également parti des stands, il répond :
« Parce qu’ils (ses mécaniciens) n’ont rien vu d’anormal. Ça aurait été intéressant de voir face à George car il était sur l’ancienne version de la voiture. Il a eu le même tête-à-queue hier que j’ai eu aujourd’hui. Même aujourd’hui la voiture n’était pas normale. Dès que je suis sorti dans la ligne droite, le volant est parti à droite. Il faut qu’on démonte toute la voiture pour régler l’équilibre et repartir de zéro»
Les réactions de tous les pilotes https://www.youtube.com/watch?v=Wujk4g9PKMQ
La dernière étoile d’argent encore en piste doit maximiser son résultat. En effet, George Russell va répondre présent à ces attentes. Partant en hard, il remonte le peloton grâce aux arrêts. Dès le 20ème tour, le voici dans la zone des points. Russell étant le pilote à rallonger le plus son premier relai, change de pneumatiques à la 40 boucle. Il ne lui reste que 16 tours pour passer la Haas d’Hulkenberg et la Red Bull de Perez. Sans compter que le mexicain a 6 secondes d’avances sur la Haas. La Mercedes frappée du numéro 63 dépasse le mexicain dans le dernier tour. George Russell prouve une nouvelle fois qu’il est capable d’assurer les points, même quand son équipe est dans le dur.
Nouveau duel de génération pour le top 10
L’écurie américaine Haas passe 6ème au classement des constructeurs, dans un week-end où Hulkenberg ET Magnussen ont performé. En format sprint, les Haas profitent de l’absence de Perez et Piastri pour prendre les 3 derniers points. Magnussen est P7 et Hulkenberg P8.
L’allemand ne voit pas la Q3 le lendemain. Son équipier lui prend la 8ème position sur la grille. En revanche, la stratégie du lendemain va inverser la tendance. Magnussen anticipe son arrêt au 17ème tour, le faisant repartir 17ème. De son côté, Hulkenberg s’arrête 10 tours plus tard. Il défendra sa place lors de la remontée de Russell. Il finira son week-end américain à la 8ème place. Kevin Magnussen devra repasser aux stands pour remettre de nouveau medium. Cela impactera son résultat : il prend la 11ème position, 8 secondes derrière Franco Colapinto. Un résultat qui ne reflète pas vraiment les performances du danois à domicile.
Les jeunes font le show
Liam Lawson et Franco Colapinto ont une nouvelle fois impressionné. Pour son retour dans la catégorie, le néo-zélandais de 22 ans effectue une remontée brillante. Il partait dans le fond du peloton après une accumulation de pénalité. Il se retrouve dès le 10ème tour P12. Tout comme Russell, le fait de partir en durs lui permet de rallonger son premier relai. Après avoir navigué un moment en 7ème position, il passe enfin aux stands au 36ème tour. Avec des pneus medium frais, il reprend la piste tout juste devant Tsunoda. Il prend au passage à la ligne les 2 points de la 9ème place.
Franco Colapinto a rendu ses nombreux supportaires heureux, s’octroyant la P10 et son point. Tout comme Albon, il s’est retrouvé éliminé en Q1. La course de ce dernier est ruiné dès le premier virage, avec sa touchette avec Ocon. Petit à petit, il remonte le peloton, grâce aux arrêts de ses concurrents et à sa stratégie. Il reste un moment derrière Alonso, avant de trouver le meilleur sur l’espagnol au 23ème tour. Par la suite, il défendra sa position face à Perez. Une fois arrêté, il passera Gasly pour terminer P10.
Article sur le Grand Prix de Singapour https://hypesoul.com/grand-prix-de-singapour-une-demonstration-de-lando-norris/
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