Après son premier EP, Enfant terrible, Sheng refait surface avec « DI YU » son deuxième EP sorti ce 2 juin 2023. Un projet rempli d’émotions et de vécu que nous partage la jeune rappeuse d’origine sino-libanaise.

Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, pourrais tu te présenter ?

Je suis Sheng, artiste depuis 3 ans maintenant et je fais du rap, de la chanson en franco mandarin. Mon deuxième EP, DI YU est sorti le 2 juin !

©Virginiecherie

Tes musiques sont-elles le reflet de ce que tu as vécu ?

Oui, mais elles sont aussi le reflet de ce qu’ont vécu mes proches. C’est le reflet de tout ce qui me touche en fait.

Pourquoi mélanger ta langue natale avec celle d’origine ?

Pour plusieurs raisons. Déjà pour l’esthétique d’avoir une sonorité nouvelle, différente mais aussi pour rester connecté à mon pays et à ma famille. Partager ma musique avec eux me motive !

Qui est ton modèle dans l’industrie du rap ?

Question difficile mais je dirais Népal. Je suis très admirative de son travail, sa manière d’écriture est très belle. Il arrive à écrire simple sur des sujets complexes, il sait jouer avec la langue française et ça, ça m’inspire beaucoup.

©Jeremy Beaudet

J’ai vu que tu avais déjà été repérée par quelques artistes comme Gazo ou encore Lujipeka mais avec quel artiste souhaites tu faire un feat ? Pourquoi ?

Laylow. Je trouve sa musique spéciale, il fait des projets énormes !

Comment décrirais tu ton deuxième projet et pourquoi l’avoir appelé DI YU ?

Sombre et mélancolique. C’est mon premier projet qui questionne mon lien avec la Chine. Grâce à lui, je me suis affirmée. Pour ce qui est de DI YU, enfer en mandarin, il représente dans la mythologie et le bouddhisme, le purgatoire s’ouvrant sur la renaissance. C’est ma manière d’extérioriser ce qui me touche.

Quel est le morceau que tu préfères le plus dans ce projet ?

QLT (Quitter La Terre). J’y tiens beaucoup, il faut savoir que j’ai eu du mal à l’enregistrer, je chuchotais les paroles pendant l’enregistrement (rires) étant donné que c’est un sujet portant sur le suicide mais j’en suis très fière. Ma musique c’est ma thérapie.

Quel conseil tu donnerais aux jeunes femmes qui se lancent dans le rap ?

Ne vous autocensurez pas et surtout, faites vous confiance à fond !

A part la musique, quels sont tes hobbies ?

La danse, la lecture, le piano ! Tout ce qui me permet de fixer mon attention au fait .

Pourquoi t’écouter ?

Pourquoi pas ? J’aborde des thématiques universelles, le mélange franco mandarin de ma musique est innovant et par mes sons, les écrits, je touche des âmes.

« DI YU » est maintenant disponible sur toutes les plateformes de streaming.