Voici Skreally Boy ou plus ou moins Richie Beats, son alter ego de producteur. Homme de main de Dinos, Ateyaba ou encore Dosseh, Skreally est à l’origine de grandes carrières musicales. Autant habile aux platines qu’au micro, Skreally a sorti en 2020 son cinquième projet dénommé 22:22. De son vrai nom Rytchi, le rappeur amène avec ce projet une pluralité de sonorités diverses, agrémenté par une auto-tune maîtrisée. Projet nocturne, abordant les regrets sentimentaux de l’interprète, 22:22 est un requiem de regret qui a marqué notre fin d’année 2020.
Skreally met aussi à l’œuvre sa pâte créative avec des clips de haut niveau comme “Blade”, sorti il y a moins d’une semaine. L’occasion pour nous de revenir sur 5 de ses productions qui ont marqué la dernière décennie.
Pinocchio – Booba ft Gato & Damso
L’un des morceaux les plus marquants de l’année 2015. “Pinocchio” fut l’un des titres clippés de Nero Nemesis, le huitième album de Booba. La génie de ce titre vient d’abord dans la mélodie de Richie. Drum puissant, mélodie inversée de marimba et changement de rythme font tout le charme de ce morceau. Qui de mieux que B2O pour ensuite découper cette production, accompagné par le tyrannique Gato et un jeune Damso encore méconnu du grand public.
Jen Selter – Ateyaba
Ateyaba est considéré comme l’un des précurseurs du nouveau son du rap français après sa mixtape Tokyo sortie en 2012. A l’origine de cela ? Richie Beats évidemment. Déjà à l’œuvre sur “MTP Anthem”, un morceau capital dans la carrière de Joke, Rytchi remet le coup avec Jen Selter en 2014 pour le premier album du rappeur. Inspiré par des sonorités électroniques planantes, Richie réalise un drop incroyable avec une montée en puissance de la production finalisée par le flow d’Ateyaba. Le morceau s’assemble ensuite autour d’éléments G-Funk et de synthé allant dans tous les sens. On remarquera notamment le changement de rythme de la prod, une des marques de fabrique de Richie.
Namek – Dinos
Avant Stamina et toute l’effervescence autour de lui, Dinos était un rookie déjà confirmé avec ses belles prestations au Rap Contenders. En 2014, l’habitant de la Courneuve sortait Apparences, un projet bien plus électronique que ses récentes sorties. Parmi les morceaux, peut-être un peu moins consistants que la proposition actuelle de Dinos, apparaît Namek son plus grand succès en termes de popularité encore aujourd’hui. La production en est la majeure cause avec une mélodie électro très addictive qui a marqué une nouvelle génération d’auditeurs.
Julio et sa Gogo Danseuse – Krisy
Lui aussi producteur-rappeur, Krisy s’est joué d’une magnifique production de Richie en 2017. Son interprétation lors d’un Colors, lui a valu son plus gros succès. Un piano acoustique livrant une certaine mélancolie accompagne ainsi Krisy dans sa quête amoureuse. Cette instrumentale aux abords simples est marquante par son sample de Chet Baker parfaitement effectué. On retrouve au-delà de la tristesse du piano, un jeu de séduction mené par Krisy qui démontre la qualité du travail de Richie.
1,2, 3 – Alpha Wann
Décidément, Richie ne s’est jamais trompé sur les poulains qu’il a produit dans le passé. Après Dinos, c’est Alpha Wann qui accompagne le jeu mélodique de Richie en 2015. Fort d’une technique qu’il a depuis encore améliorée, le Don passe l’épreuve de Richie sur “1, 2, 3”. Les drums sont imprévisibles, les mélodies cloud changent de timbre constamment et des voix de femmes apparaissent comme des flash. Cette production sonnera comme l’apogée du son électro de Richie.