Une grande victoire pour les artistes, labels, et éditeurs, une défaite pour les resquilleurs.

La justice californienne a donné raison la semaine dernière à la coalition de labels et éditeurs qui avaient intenté un procès l’an dernier au célèbre site de conversion Youtube-MP3. La Recording Industry Association of America (RIAA), la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), et la British Phonographic Industry (BPI) en avaient fait une affaire personnelle, et ils viennent d’obtenir satisfaction.

Votre artiste ou groupe préféré vient de sortir un clip ou un single, mais vous ne souhaitez ni vous rendre sur les plateformes de streaming, ni sur celles de téléchargements légaux ? Et comme 60 millions d’utilisateurs de part le monde vous aviez pris l’habitude de vous rendre sur votre site de conversion fétiche Youtube-MP3. Et en un clic, le titre recherché se retrouvait sur votre ordinateur, ou sur votre téléphone mobile. Un jeu d’enfant n’est-ce-pas ?

Malgré la qualité sonore peu au rendez-vous, ou l’aspect parfois haché des clips ou titres convertis (paroles et autres mises en scène entrecoupant les morceaux), ce service a déjà attiré au moins 30% des utilisateurs d’Internet. Dorénavant ce sera moins simple qu’avant, mais pas impossible pour autant. L’expérience Zone-Téléchargement nous ayant prouvé que même le FBI était impuissant face au piratage.

Philip Matesanz, responsable de Youtube-MP3, qui sur les papiers appartient à la société allemande PMD Technologies UG, vient de vivre une expérience semblable (dans une moindre mesure) à celle de Kim Dotcom. Il s’est en effet vu contraint de fermer boutique, en cédant son nom de domaine, et en s’acquittant d’une amende qu’on annonce record envers les labels.

Il lui a été reproché de « designer, développer, offrir, et faciliter, grâce à sa technologie, un service de stream-ripping aux visiteurs de sa plateforme« . Une technique qui n’est autre que du piratage déguisé, selon le juge californien André Birotte Jr, et qui faciliterait le téléchargement illégal de musiques, et donc enfreindrait la législation en vigueur sur le droit d’auteur.

Somme toute, nous savons que internet a de la ressource. Et pour un site qui ferme, il y en a pas moins de trois qui s’ouvrent derrière. D’ailleurs, à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous avons pu constater qu’il est toujours possible de convertir des vidéos Youtube…MP3. Tempête dans un verre d’eau, ou vrai victoire, seul l’avenir nous le dira.